Côte d’Ivoire: A Dimbokro, les écoliers lancent un cri de détresse.

Après la visite d’état du président Ouattara à Dimbokro, les occupants de l’école primaire publique de Dioulakro 2 (les écoliers), expriment leur désarroi.

A Dimbokro, que réclament les jeunes écoliers …?

Les élèves de l’EPP du quartier Dioulakro 2 dans la commune de Dimbokro, lancent un appel pressant pour la remise de leur toiture emportée par les différentes pluies diluviennes et ce, depuis plusieurs années. Dans le cri d’alarme, les responsables de cette école primaire, avaient tout fait pour rencontrer le chef de l’état, le président Ouattara qui effectuait une visite d’état dans la région du N’zi, dont la capitale est Dimbokro, mais le comité d’organisation n’a pas voulu entendre raison. Le président de la république est retourné et leur calvaire reste sans solutions.

Les conséquences liées au réchauffement climatique se font sentir déjà en Afrique et tout particulièrement en Côte d’Ivoire, où l’on ressent, un déséquilibre dans les saisons. Il pleut sans cesse et imaginez un seul instant, des élèves dans une classe sans toiture ? Voici, l’appel des responsables et des élèves de cette école : « nous sommes les élèves de l’EPP DIOULAKRO 1, commune de Dimbokro, nous voulons aller à l’école. Nous lançons un cri de cœur à toutes les bonnes volontés de Dimbokro pour sauver notre école, notre bâtiment a perdu sa toiture depuis longtemps et nous n’avons plus de classe. S’il vous plait, donnez-nous, une chance d’aller à l’école »

A en croire les paroles et les plaintes des responsables de cette école et des élèves, les autorités se seraient muées dans un silence qualifié de mauvaise volonté. Serait-il possible de dispenser des cours dans de telles conditions? Où sont passées les autorités gouvernementales et locales? Sont-elles informées de la situation? Si oui, pourquoi ne réagissent-elles pas? Le cri d’alarme de localité ne date pas d’il y’a 1 jour, mais pourquoi personne ne dit mot?

Visite du président de la République, les raisons…

Le mercredi 25 septembre, le président Ouattara entamait une visite d’Etat dans la région du N’Zi dont le chef lieu de département est sa ville natale Dimbokro. Il y était pour une durée de quatre jours. A cet effet, les rues ont été nettoyées, bitumées et même embellies. Une préfecture réhabilitée et un stade rénové. Depuis plusieurs semaines, la ville se préparait à accueillir le chef de l’Etat et qui pour finir a abrité un grand meeting.

Ici, à Dimbokro, l’arrivée du Chef de l’État est une bonne lucarne. Dans les bureaux, les rues, les marchés, les villages et quartiers, toutes les populations sont convaincues que celle-ci aura de nombreuses retombées socio-économiques et culturelles dans la région. Malheureusement, certaines attentes n’ont pas trouvé satisfaction. La visite du premier ivoirien n’était vraisemblablement pas dans le but de satisfaire les besoins mais plutôt pour une autre raison purement politique. Quatre jours passés dans cette localité qui est sa ville natale n’étaient-ils pas suffisants pour faire l’inventaire de la commune? Les fonds qui ont servi à la rénovation de la préfecture et des voies ne pouvaient-ils pas contribuer à rebâtir cette grande école primaire?

L’éducation des jeunes devrait être le point capital de toute politique car ce sont eux l’avenir d’une nation. Cet état de délabrement de l’EPP Dioulakro 2 de Dimbokro ne fait pas bonne figure pour notre nation et surtout pour le chef du gouvernement qui est natif de ce lieu. Selon des informations de nos confrères, le directeur de l’école, Dongo Yao Achille, a exprimé son inquiétude face à la situation, et appelé à un secours d’urgence, en vue de préserver les autres classes déjà vétustes.

Nous appelons les autorités administratives et politiques à sauver cette école et surtout l’avenir de ces enfants afin de redorer le blason de Dimbokro.

Cri de cœur transcrit par : Joël ETTIEN

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