Hommage à Alafé WakiliINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Alafé si ça murmure, attends !

Alafé, ça murmure. Si ça vient à tes pieds, prends-le. Si ça met du temps, attends car tout ce qui est écrit dans la pureté, la sainteté des grands mages, des grands esprits, finit toujours par sortir par la bouche des oracles et se réalise. Sois donc patient, si ce n’est pas le moment, mais la sonnette retentira.

Tout ce qui arrive devant soi, on ne tire pas le cou, pour éviter d’avoir des torticolis. Alafé ça murmure. Si tes 15 millions volés étaient le sacrifice final pour concrétiser des fins, pour te hisser sur le toit final, le monde saura apprécier. Pourquoi pas! Mais on nous dit que c’est fait. La douleur d’un instant dans la vie d’un croyant, ce n’est rien, 15 millions d’ailleurs, tu en as ressenti, en un seul battement de tes cils.

Nous sommes rentrés dans ton bureau, oh que n’avons-nous pas remarqué? Des portraits alignés de l’histoire de ton pays. Félix Houphouët Boigny, à ses côtés, Henri Konan Bédié, qui, à ses côtés Robert Guéï, qui lui aussi, se trouve juste à côté de Laurent Gbagbo et enfin, Alassane Ouattara. Tu les as alignés dans la contrainte de la réconciliation, de la paix et de l’amour, mais dans ton bureau, ils n’avaient pas le choix que de cohabiter, même si le temps ou du moins les temps nouveaux, se juxtaposent pour frédonner l’hymne à la paix. Qu’ils soient tous bénis!

Alafé, si ça murmure, restes tranquille car tout commence un jour et tout finit un jour.

Alafé, si ça murmure, patientes. Le silence qui est devenu le refrain de ce même silence continue d’instruire, de faire boire le temps pour le rendre si éloquemment et diversement riche, tout éduque. Pour renchérir un éducateur qui oriente, par qui, des choses de ce monde transitent, tu nimbes.

Je n’en sais rien que tu pourras me dire, mais frère, saches que je me suis absenté pour un temps de famille et tu le sais. Ne m’en veux pas. Je suis de retour.

Ça peut durer comme ça peut se raccourcir, mais c’est justement ce qui nous secoue et nous rend imprudent peut-être.

Ce courage pour éviter de rendre notre cercueil lourd, c’est pourquoi, on se vide, dans le vide, en croyant que ça murmure et c’est une chose, mon cher Alafé.

Beaucoup ont entendu parler de toi, mais peut-être peu te connaissent.

Ta femme, tata Naomi, cette célébrissime épouse aux mamelles nourricières de ces milliers d’enfants, la tantie de tous, sait qui tu es et l’est l’essentiel.

Alafé, si ça vient, prends-le, tu ne seras pas seul sur ce nouveau chemin qui va configurer toutes les données d’une vie au service et à l’écoute des autres.

Un destin est certes, un destin, mais une destinée est une destinée. 

Bon courage à toi et surtout, évites de donner le silence à Joël ETTIEN qui te le rendra en poésie d’espoir. Salut à ta prochaine destination, j’y serai pour t’applaudir. Tu peux compter sur moi.

                                      Joël ETTIEN

                   Directeur de publication: businessactuality.com

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