Côte d’Ivoire: Alassane Ouattara peut-il prendre sa retraite politique?
L’insécurité qui règne dans la sous-région ouest africaine peut-elle conduire à une retraite politique du président ivoirien Alassane Ouattara ?
Les coups d’État en Afrique de l’ouest ne sont pas prêts de s’arrêter et on ne sait pas qui seront les prochains. Aucun chef ne sait ce que demain lui réserve et la prudence gagne du terrain. La France est au banc des accusés et elle n’a plus d’arguments pour sa propre défense, tellement qu’elle a été égoïste dans l’exploitation des richesses. La mondialisation quant à elle, ne favorise pas à l’accalmie, la saignée continue et trouble le sommeil de cette France qui n’est pas capable de provoquer un grand sommet France-Afrique pour se mettre à table au regard de la furia de la jeunesse africaine.
La Côte d’Ivoire n’a pas le même statut que les autres pays. C’est l’enfant gâté du système sur qui on veille, raison pour laquelle, elle seule a sur son sol une grande partie du détachement de l’armée française et récemment, les USA.
Le pays est trop sécurisé et le président Ouattara y joue un rôle indéniablement capital. L’arrivée du président Laurent Gbagbo et dont les propos continuent de forger les nationalistes africains, a même créé un parti politique dont la dénomination n’arrange pas les occidentaux: « PPA-CI, parti des peuples d’Afrique-Côte d’Ivoire » qui galvanise les cerveaux endormis.
Le seul qui peut partager, qui sécurise plus pour le moment, se nomme Alassane Ouattara. Le PDCI RDA qui était de droite, désire se joindre à son ancien opposant, le FPI déguisé en PPA-CI. Cependant, c’est toujours le même Laurent Gbagbo qui est encore aux manettes et il ne fait pas l’affaire des français ni américains qui ont tellement investi dans ce pays.
La révolte populaire est aux portes de l’Afrique de l’ouest et en Côte d’Ivoire, à travers les échanges entre ivoiriens, le pays est un volcan endormi et s’il n’y a pas quelqu’un de charismatique, en cas d’explosion, il y aura trop de pertes sous toutes les formes.
Au regard de ce qui précède, il ne faudrait pas que les ivoiriens soient surpris et étonnés que le RHDP demande à son mentor de rempiler encore et encore un autre mandat, même si l’homme présente des signes de fatigue. Ils diront qu’on ne change pas une équipe qui gagne et l’opposition va encore crier à la triche, au viol de la constitution et que la victoire du candidat Alassane Ouattara est inégale; et vers la fin, toutes ces jérémiades se transformeront en tempête dans un ver d’eau.
Et le système continue son casting. Le Mali, le Burkina, les deux Guinées sont dans la tourmente et la tempête souffle violemment pour emporter souvent sur son chemin des présidents démocratiquement élus et puissants. Enfin, tout cela n’est que des analyses dont nous pensons pouvoir vous en faire part. Vaut mieux prévenir que guérir.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
