Côte d’Ivoire: Augustin Thiam, un franc parler qui lui crée souvent des inimitiés
« Une main qui est fermée, ne peut que donner un coup de poing, les miennes sont ouvertes. » dixit Augustin Thiam ministre gouverneur et chef du canton Akoué de Yamoussoukro. L’homme a toujours son franc parler qui lui vaut souvent des inimitiés et surtout beaucoup d’incompréhensions, mais il reste toujours le même, aimable et ouvert.
M. Augustin Thiam, dérangeant ou incompris? Depuis quelque temps, de par son lien de famille avec le nouveau président du PDCI-RDA, Tidjane thiam, qui est son petit frère, le ministre-gouverneur du district de Yamoussoukro est devenu comme de l’huile sur le feu car pour peu, il reçoit toutes sortes médisances, d’attaques, des souhaits sataniques mais l’homme garde la tête froide. Pour sa franchise, l’homme dit ce que beaucoup pensent tout bas, c’est une de ses forces. Aimé ou détesté, à son âge, il n’est plus là pour séduire, mais pour aider à construire.
Le jeudi 11 avril, il a reçu un appel d’un grand ami paniqué à qui, on venait d’annoncer le décès accidentel de son ami Augustin Thiam, mercredi 10 avril revenant d’Abidjan sur l’autoroute. Le mercredi 10 avril où ce fameux accident était en train de se produire, il était en train de donner à manger aux caïmans du lac. Un fake news avait fait grand bruit, qui lui prêtait des propos de se séparer du président Ouattara pour se mettre au service de son petit frère qui venait d’être élu président du PDCI-RDA et sans nul doute, candidat en 2025 potentiel de son parti pour la présidentielle de 2025. Il avait démenti. Avant hier, une parution mentionnait qu’il aurait dépensé plus de 2 milliards pour quelques feux tricolores dans les artères de la ville de Yamoussoukro, pour un district qui n’a qu’un budget annuel d’1 milliard, il a encore apporté un autre démenti. Qui en veut au chef du canton Akoué?
L’homme reste serein, mais vigilant étant habitué aux attaques et fake news. Quand on lui pose la question sur les intentions de ses détracteurs, il sourit, mais comme un saint homme, il ne dit rien, laissant le temps faire son temps. Mais on sait qu’il dérange de par sa loyauté, sa franchise et son franc parler. Si c’est à cause du positionnement politique de son petit frère, qu’on lui prête toutes ces intentions, il tient ses propos par des métaphores: « une main qui est fermée ne peut donner que des coups de main, mais les miennes restent ouvertes » nous dit-il.
Pour les mauvaises intentions qui ont failli troubler la chefferie du canton Akoué, dont il est le chef reconnu par toutes les instances régaliennes ivoiriennes, un tableau est affiché dans son bureau qui retrace la lignée de ses parents, donc il n’a pas à se juger tout le temps, il a mieux à faire. C’est son tour d’assumer ces fonctions traditionnelles et il a la bénédiction des mânes de ses ancêtres, auquel cas il serait décédé depuis, mais comme il est dans ses droits, il n’a aucune crainte et ne craint aucune attaque. Par contre, il exprime le souhait de voir sa famille unie, homogène pour être efficace.
Médecin de formation, journaliste par ses temps libres, il a écrit pendant une certaine période dans l’hebdomadaire panafricain « jeune Afrique », étant celui des enfants Thiam qui a longtemps vécu et partagé le quotidien du président Houphouët Boigny, le poids des responsabilités familiales lui sont tombées dessus et il les assume avec amour et dévotion. Il considère que c’est un sacerdoce.
Le multidimensionnel, courageux et charismatique, chef du canton des Akoué qui siège au gouvernorat, il aime son pays et n’est pas prêt de le voir encore s’enflammer, c’est pourquoi, il fera et donnera tout pour sa stabilité. C’est un alassaniste et le président Ouattara le sait, mais comme il aime à le dire, « quand ta bouche sent mauvais, c’est ton frère qui peut te le dire » nous enseigne le bouillant chef du canton Akoué.
Joël ETTIEN
Envoyé spécial businessactuality.com