Les fortunés ivoiriens invisibles dans le développementINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire : Les ivoiriens ont-ils tiré les leçons de leurs années d’élection?

Tant que les mêmes qui ont semé le désordre et le chaos dans la Côte d’Ivoire d’Houphouët Boigny, avec son lot de morts, d’orphelins, de destruction de biens massif sont encore au pouvoir, pressant les ivoiriens à ne pas se souvenir de leur passé récent, ce peuple montrera à la face du monde, son inculture et son inconscience politiques. Même si tout peuple mérite ses dirigeants, il faut que ceux-là , mettent un peu de vrai amour dans l’enseignement sur les vraies valeurs qui fondent et cristallisent une bonne société. Ils n’ont pas cette culture. Les ivoiriens n’ont pas encore tiré les leçons de leurs années électorales.

Qui sont ces ivoiriens qui pour des miettes suivent les guerriers pour traumatiser la population? Voilà un pays où une minorité s’engraisse sur le dos de la grande majorité, en la traumatisant et qui, pour son ventre mou, son incapacité à résister devant l’argent, part toujours dans la violence pour un choix d’un président?

Où est la mémoire de ce peuple qui se donne toujours en chair à canon, pour des tee-shirts à  l’effigie des monstres, des boîtes de sardines, du pain et des pauvres billets de 1000 frs, ouvre sa propre tombe avec ses mains nues? 

Ils sont là , sauf que le nombre a diminué, mais ils sont encore là , ceux qui effraient, tuent, assassinent pour prendre des pouvoirs et le peuple continue de se faire berner par ses propres bourreaux d’hier qui ne tirent jamais de leçon de ce qu’ils ont fait subir et se remettre en cause. Comment peut-on faire la guerre, un programme de société et les victimes ne tirent jamais de leçon. Non seulement, les morts n’ont jamais été reconnues, mais tout le temps, on cherche à en augmenter le nombre comme si les larmes qui coulent sur ces corps, c’était un droit de mourir et on les voit venir et le peuple pour des mirages, ne se souvient pas de ce passé triste, on dira, génocidaire, les applaudit, les reçoive avec tambours et trompettes, pour venir devant eux, lancer les défis que tous voient que c’est de la provocation pure, mais jusqu’à quand, les ivoiriens tireront les leçons?

Soit c’est tout l’appareil qu’il faut bannir, changer, sinon, on ne peut pas contraindre un peuple à aimer la violence et se rende chaque vendredi dans les lieux mortuaires pour des enlèvements de corps suivis des convois interminables dans des pagnes uniformes et les ivoiriens en ont pris goût. Quand il n’y a pas de morts pour justifier leur infidélité les weekends, c’est comme leur vie n’avait pas de valeur, parce que depuis plusieurs décennies, on ne leur dit rien de bon, si ce n’est accompagner dans des cimetières dans des langages de violence et la guerre leur est inoculée comme des vaccins, si nous revenons au pouvoir, vous serez les mieux lotis. Ainsi devant autant de guerriers transformés en agneaux politiques, l’ivoirien fête ses propres funérailles car il sait pertinemment que quand ils vont lancer les fusils d’assaut, les kalachnikovs et autres armes à feu, il sera dans le viseur de celui qui l’invitait sur la place publique, avec de slogans de terreur.

3000 morts en 2010, 200 morts en 2015, 100 morts en 2020, pour des élections et ils arrivent car, ils sont tellement masochistes, qu’ils ne peuvent pas être heureux de fêter leur victoire sans que dans le bas peuple. Ils n’entendent des cris de douleur, de tristesse, mais quand on habitue un peuple dans cette forme de plaisance destructive. Dès qu’un courageux sort pour tenir un autre discours, un autre langage pour ouvrir les yeux et les cerveaux, ils ne vont pas reconnaître leur défaite et prendront toujours et encore les armes. Ils sont là. Tout le monde les voit, mais la corruption des mentalités est devenue le centre d’intérêt des ivoiriens qui n’ont pourtant aucune visibilité à l‘horizon, le panier de la pauvre ménagère reste toujours vide, avec deux bananes qui font le salaire du père. Ils vont se faire entraîner dans les couloirs de la mort pour se faire encore massacrer.

Déjà , ils en meurent assez. Ils meurent tellement parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils consomment, la douleur et le chagrin les emportent dans des maladies, mais les veuves, orphelins, ne tirent jamais les leçons de cette cruauté et ils se cachent toujours dans des religions qui les abominent, enlèvent l’essence de leur cerveau, au point où, ceux qui devraient éveiller les consciences sont tombés dans l’animation de ces invitations génocidaires et leurs dieux sont devenus eux-mêmes aussi, des assoiffés de sang qui se réjouissent des pleurs dans leurs édifices et ces pleurs sont des refrains qu’ils adorent. 

Un peuple qui semble oublier son passé, se donne le droit de mourir à la grande satisfaction des meurtriers. Quand on est sûr de son bilan peu importe le bord politique, on ne crie pas aux seules gouttes d’eau qui tombent du ciel. C’est triste ce que les ivoiriens donnent comme spectacle hideux à l’approche de l’élection présidentielle. Ils attendent tous un dieu qui n’arrive pas et chaque famille crée son caveau pour y enterrer ses morts prématurées. La vie coûte chère, mais en Côte d’Ivoire, elle ne vaut même pas un clou.

                                 Joël ETTIEN  

             Directeur de publication : businessactuality.com

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