Le cacao objet de campagne présidentielle en Côte d'IvoireINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Ce n’est pas en augmentant les prix du café et du cacao, que le problème serait résolu.

Les prix des deux matières premières agricoles ivoiriennes, le cacao et le café viennent d’être promulgués, le cacao est à 900 frs c’est-à-dire 1.07 euro et le café à -1 euro, pendant que le petit verre à café en Europe coûte plus de 3 euros par endroit, c’est-à-dire plus de 2000 frs.

Ce sont des projets qui doivent être revus parce que les planteurs ne savent pas les dérivés de ces deux produits mondiaux qui ont enrichi et continuent d’enrichir des familles européennes qui ne connaissent pas un seul pied de cacao ni de café.

L’ivoirien ne consomme ni le café, ni le chocolat et cela dure depuis plusieurs décennies et les pouvoirs ne font rien pour les inciter à consommer les produits de leur sueur, parce que justement, ils ne sont pas transformés localement et ceux qui les consomment sur place, sont des privilégiés, les bourgeois locaux.

Quand on suscite le débat du transfert de la technologie, la France voit toujours d’un mauvais œil cette démarche faisant croire que c’est contre ses intérêts, mais la réalité saute aux yeux. Comment des petits français qui n’ont jamais pris le chemin tortueux des champs, qui ne se sont jamais fait piquer par les fourmis rouges et noires sur les branches du café et du cacao, en fassent leur énergie, pendant que le fils du planteur peine à trouver le minimum pour ses fournitures scolaires. 

Qui viendra un jour rétablir cette injustice chronique qui fait croire aux africains que c’est normal, qu’ils souffrent pour faire plaisir au petit blanc ?

Pourquoi parler de transfert de technologie, la France préfère imposer ses enseignes commerciales comme si elles participaient au développement ? Chaque fois qu’un président africain aborde le sujet, le lendemain, la France lui met des rebellions, des djihadistes qu’elle forme et arme, tout cela n’est plus un secret pour personne.

Ce n’est pas l’augmentation des prix de ces deux produits les plus consommés au monde, qui peut résoudre le problème mais de leur transformation localement, et cela fait plusieurs décennies que rien n’est fait. Le monde, le tout nouveau qui fait rêver, arrive et désormais, aucune chaîne ne sera liée à aucun président africain.

En plus, il y aura toujours des acheteurs véreux qui les prendront à crédit et ne reviendront jamais dans ces champs pour restituer le dû aux pauvres planteurs.

Heureusement qu’il existe de nos jours des coopératives agricoles qui luttent contre les libanais véreux qui ne respectent pas les conditions de travail si difficile des planteurs.

900 frs et 700 frs, chez le pauvre, c’est valorisant, parce qu’il ne sait pas qu’il en est toujours le perdant. Ses enfants n’en profitent pas quand il n’a pas les moyens de payer sa scolarité. Si ces produits étaient localement transformés sur place, cela allait créer de l’emploi, de nouvelles classes de bourgeois comme ces agriculteurs européens qui vivent décemment de leurs récoltes, allaient naître. Augmenter à plus de 10 000 frs, tant qu’ils ne seront pas consommés par les ivoiriens, ils n’auront aucune valeur marchande.

                                               Koné Bintou

                                         Afrique de l’ouest

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