Côte d’Ivoire: Condamnation du Général Bruno Dogbo Blé

Le 4 avril 2011, disparaissaient à Abidjan, quatre expatriés en pleine crise post-électorale, pendant qu’il était le chef de la garde républicaine, le Général Bruno Dogbo Blé et ses adjoints purgeront des peines trop lourdes de 18 ans. Pourquoi cette lourde peine d’un homme qui a aimé et servi son pays, comme il se devait? Nous allons nous y prononcer.

Le pouvoir ivoirien actuel a peur de tout ce qui se bouge et qui peut le mettre en déroute, encore quand, ceux-ci, émanent du pur profond de la république et qui auront servi sous le commandement du président Gbagbo Laurent. Voilà, un monsieur qui, très tôt, devient officier de l’armée, grand stratège militaire. Il réussit à faire disparaître des français en pleine crise, un grand cerveau, qui est condamné à une lourde peine, juste pour faire plaisir à son maître.

En 2004, l’armée française avait tiré à balle réelle sur des manifestants aux mains nues, les donneurs d’ordre dans l’armée française, ne sont inquiétés de rien et ce sont les officiers ivoiriens qui sont sanctionnés lourdement, tout ça pour faire plaisir aux français. En quoi la mort des ivoiriens doit-être minimisée au profit des morts étrangers?

Comme disent les ivoiriens, l’oppresseur n’a jamais octroyé  de liberté à l’opprimé, tout s’arrache avec force, mais jusqu’à quand? C’est la lumière qui éclaire les ténèbres. Comment dans un pays aussi fragilisé, on ne pense pas à unir la population et tous les jours, ce sont des sanctions, à quand, la vraie pour une Côte d’Ivoire prospère où, il fait bon vivre et dont l’économie peut battre son plein.

Le pouvoir ivoirien a-t-il besoin de ces compatriotes pour le développement de ce pays, si oui, pourquoi, appliquer une justice à deux vitesses?

Pour au moins le camp de l’ex garde républicaine, il y a eu jugement et les autres qui croupissent sans jugement depuis plus de 10 ans dans ces prisons surpeuplées, où les conditions les pires sont affligées à des innocents, c’est quand, ceux-là, seront -ils jugés pour connaître leur sort, pour un pays qui a besoin de tous ses fils pour accroître son développement?

Comme dit l’adage, celui qui crache là-haut doit s’attendre à recevoir des gouttes sur le nez et celui qui règne par l’épée périt par l’épée. Pour un  pays qui n’a pas demandé à faire la guerre et dont elle s’est imposée à lui, les corps habillés devraient tous s’aligner sans réagir, pourtant les adversaires se pavanent dans les rues, avec voitures de luxe, cigares à la bouche, narguant les parents des victimes. Ce n’est pas humain. Jusqu’à quand, finiront les règlements de compte et des vengeances pour un pays qui veut se donner les chances de son développement?

L’armée ivoirienne, est la seule dans la sous région ouest africaine, la plus désorganisée. Pour un corps assermenté à défendre les intérêts du pays, Ouattara, lui même n’est-il assis sur un volcan qui peut le propulser, un matin. Les mutineries récentes, ont montré  la fragilité du système et de peur de les voir à nouveau rebondir, le pouvoir ivoirien, sournoisement, a déséquipé certains corps d’élite, mais, rien n’est encore résolu. Le général Bakayoko, l’ancien chef d’état major des armées est parti mécontent, ayant ses affidés dans la même armée.

Pour notre part, jugez et sanctionnez lourdement des officiers supérieurs comme c’est le cas en ce moment, en Côte d’Ivoire, n’est pas signe de quiétude. Heureusement que tout passe comme disent les ivoiriens et qu’un jour, le jour pointera son nez, pour voir sortir partout, les fumées blanches où dans chaque famille, il y aura des chants et danses, parce que ce jour-là, est arrivé. A l’annonce de sa peine, le général avait affiché un sourire qui en dit long, mais bon pour un officier de cette envergure, rien ne l’effraie mais pour la stabilité de ce pays, rien ne sert à chercher à plaire à quiconque, mais de panser des plaies et penser à l’harmonie, le reste, peut se discuter.

 Joël ETTIEN

 

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