conflits intercommunautaires en Côte d'IvoireINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: les conséquences des conflits non réglés.

A force de laisser les conflits s’accumuler, voilà que tous les partis politiques ivoiriens se retrouvent dans des dilemmes qui défraient l’homogénéité dans leur fonctionnement. 

Au PDCI RDA, le président Bédié et son entourage ne savaient-ils pas qu’il y a eu plusieurs conflits en interne à Cocody, à Aboisso, pour ne citer que ces communes-là et qui s’étendent sur l’ensemble des communes ivoiriennes ? Le président Bédié aura depuis longtemps rassemblé les protagonistes de Cocody, pour les écouter et on n’en sera pas là. Au beau milieu de son mandat, le maire sortant de Cocody, s’était braqué contre 11 de ses proches collaborateurs, leur interdisant d’apposer leur signature sur des documents officiels émanant de la mairie. Nous n’avons pas manqué de relater cet état de fait, personne ne nous a écouté. A Aboisso, on n’a pas manqué d’attirer l’attention du maire sortant qu’après un échec lors d’une élection aussi importante de la députation, une concertation serait capitale pour voir ce qui n’a pas marché, mais hélas. 

Comme nous entrons dans la phase de la campagne, certains se servent des quotidiens pour se donner bonne conscience, mais ce n’est que de la poudre aux yeux. Ils se mentent à eux-mêmes car on ne peut pas soigner une plaie sans enlever la croûte, comment la plaie peut-elle se guérir?

A Cocody comme Aboisso, il y aura de quoi à s’arracher des méninges parce qu’une chose est de vouloir se faire adouber par son parti et une autre, serait le choix des électeurs qui peuvent régler des comptes, en choisissant ceux qui seront comme des choix par défaut.

A Aboisso, ceux qui ont été élus à l’élection législative sont dans la compétition et ils en ont tiré le maximum de leçons pour reconquérir la mairie et les enjeux sont d’une grande portée que cela ne sert rien de se mentir par médias interposés. Si nous insistons sur les deux cas, Cocody et Aboisso, c’est parce que dans ces deux communes, il y aura des échecs cuisants qui auront des conséquences graves et pour certains qui veulent sortir de la politique de manière honorable et éloquente, ils n’auront que leurs yeux pour pleurer.

A Cocody, par exemple, le président Bédié depuis qu’il avait appris que cela n’allait pas, il aurait dû peser de son poids pour régler ces conflits qui sont devenus de la haine. Quiconqu’on dise, la députée Yasmina Ouégnin a son électorat, puisqu’elle a été élue par deux fois députée, donc si elle veut se lancer dans la conquête de la mairie, elle a toutes les chances de faire basculer les données. Là c’est déjà trop tard.

Au RHDP aussi, c’est parce qu’ils sont au pouvoir que ceux qui se sentent floués, ne vont pas trop rechigner, de peur de perdre tous leurs avantages. Les cadres du nord qui étaient des élus et qui n’ont pas été reconduits, ronflent sans dormir, mais ils sont au pouvoir.

C’est maintenant que les différents camps à l’effigie de leur mentors vont se former. Les pro-Soro, les pro-Ouattara, les pro-Téné Birahima Ouattara, les pro-Sassassoro qui sont restés au nord, vont s’affronter.

Ceux des cadres du nord nés dans le sud, à l’ouest et au centre, se verront à moitié dans cette bataille puisqu’avec leurs moyens financiers, ils peuvent forcer pour se maintenir, parce qu’ils sont au pouvoir.

Au PPA-CI, ils viennent d’arriver, ces genres de conflit ne se font pas trop sentir, mais chaque parti politique ivoirien sur ce coup, donne l’impression d’êtres concernés par ce qui se passe.

Tous les partis politiques sur ce coup, ont tous des pieds d’argile, mais désormais, il ne faut pas attendre la fin des temps pour régler les problèmes quand ils surviennent à mi-mandat car partout où on trouve des Hommes, ils y a toujours des conflits et c’est quand les règle à temps qu’il y a de l’harmonie. Il faut se servir des leçons pour avancer.

                                  Joël ETTIEN 

     Directeur de publication: businessactuality.com

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