Côte d’Ivoire: Des métiers risquent de disparaître, si rien n’est fait pour attirer les jeunes.
Il y a des métiers qui risquent de disparaître en Côte d’Ivoire et deviendront une chasse gardée des étrangers si le gouvernement ne fait rien pour inciter les jeunes à s’y intéresser: « la couture », par exemple et bien d’autres métiers.
Des métiers ignorés en Côte d’Ivoire
La couture ne se porte pas du tout pas bien en Côte d’Ivoire. Ce sont des étrangers qui se taillent la part du lion. C’est l’occasion de rappeler qu’aucun métier ne dévalorise et il faut le dire aux jeunes ivoiriens qui visent tous la fonction publique avec beaucoup de diplômes devenus presque des matelas.
Sidibé est couturier et il a son atelier à Treichville. Il coud les costumes. Il se plaint du manque de main d’œuvre dans son secteur. Pour coudre un costume, il y a plusieurs interventions: il y a ceux qui font les manches, les cols, et pour trouver ceux-là, c’est la croix et la bannière, sans parler des retouches.
Quand il va les chercher, pour les jeunes qui s’y connaissent, ils sont dans les fêtes, toujours en arrêt maladie et ils se font rares. Pourtant, c’est un secteur d’activité qui rapporte mais les jeunes ne veulent plus le pratiquer et il manque des mains d’œuvre. Sidibé lance un appel pour que le gouvernement fasse tout pour encourager les jeunes à s’intéresser à la couture. Il ne faudrait pas faire croire aux jeunes ivoiriens que ces métiers sont dévalorisants pendant que les étrangers y gagnent leur vie.
C’est pourquoi, nous réitérons son appel par des offres dans les centres de formation pour inciter les jeunes ivoiriens à aimer ce métier. Au lieu de se faire gruger par des malfaiteurs dans les concours, voilà des secteurs d’activité qui bien promus, peuvent engranger ces jeunes ivoiriens, qui par peur, désirent tous s’orienter dans la fonction publique. Sinon, à Treichville, la plupart des ateliers que nous avons visité, il n’y a aucun ivoirien. A Adjamé c’est pareil, aucun jeune ivoirien ne se trouve dans ce secteur qui brasse de l’argent. Il faut donc inciter les jeunes ivoiriens à aimer le métier de la couture et montrer la fierté qu’il y a en l’exerçant. Ils sont tous les plus grands friands de mode, mais pour y parvenir, il faudrait bien qu’il y ait des pratiquants.
Atchory Alexandre
Correspondant à Abidjan