Dispersion des manifestants de l'INFASA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire : des étudiants de l’INFAS dispersés à Bouaké parce que réclamant des mois d’arriérés de bourse

Les étudiants de l’antenne de l’Institut National de Formation des Agents de Santé (INFAS) de Bouaké, à l’instar de leurs camarades de Daloa et autres villes de l’intérieur du pays, ont entamé ce mardi 13 octobre des manifestations pour réclamer le paiement de 10 mois d’arriéré de bourses, du paiement de 30 000 frcfa de prime de stage communautaire et l’application du système LMD pour l’obtention de leur diplômes.

Dispersion des étudiants de l’INFAS de Bouaké

Très tôt ce matin, les étudiants infirmiers de l’INFAS, sages-femmes, techniciens de laboratoire issus majoritairement des licence 2 et 3, se sont rassemblés devant le CHU de Bouaké pour protester contre cet état de fait. « Trop c’est trop, nous avons décidé aujourd’hui de prendre notre destin en main pour revendiquer le paiement de nos bourses qui n’a que trop duré. Depuis janvier 2020 jusqu’à ce jour, nous n’avons encore rien perçu. Pis, nous avions effectué des stages communautaires en 2019. Ces stages assortis du paiement d’une prime de 30 000 frcfa par étudiant stagiaire, n’a jusque là pas été payé. Il y’a aussi que nous exigeons l’application du système LMD pour la délivrance de nos diplômes…» a confié B F, un étudiant de l’INFAS joint au téléphone peu avant le début de la manifestation.

Au moment où nous mettions sous presse, un dispositif de la gendarmerie et de la police, a été déployé sur le site des manifestations. À coup de gaz lacrymogène, les forces de défense et de sécurité ont dispersé les manifestants. C’est à une véritable course poursuite, qui est constatée entre les forces de défense et de sécurité et les étudiants.

« La marche pacifique pour la revendication de notre bourse, s’est terminée en un chao. Nous nous sommes fait gazés par la police de Bouaké, sous prétexte que les marches sont interdites. Certains de nos condisciples se sont faits matés et transportés par la police. Actuellement plus d’une dizaine d’étudiants sont en garde à vue et même la présidente de la 29ème promotion. Tout ça parce-que nous revendiquons ce qui nous revient de droit depuis plus de 8 mois. Vous nous demandez d’aller en stage sans vous soucier de nous…» a déploré T. E, une étudiante qui se dit choquée par cette situation.

Enfin, après les échauffourées avec les forces de l’ordre, les étudiants protestataires ont replié au niveau de leur établissement où ils tiennent sur la voie, une sorte de protestation, exigeant la relaxe de leurs camarades qui auraient été arrêtés.

Emile

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