Côte d’Ivoire-Gabon: Pourquoi le général Oligui Nguema est-il venu à Abidjan?
De l’Afrique centrale à l’Afrique de l’Ouest, il y’a tout de même une bonne distance, laisser tout ce bloc et venir rencontrer le président ivoirien, c’est à quels saints? Le général est venu chercher quoi à Abidjan?
Nous lisons dans cette visite d’état, quelques pistes d’éclairage. D’abord, pourquoi sauter les grands ponts politiques comme les présidents Biya, Obiang Nguéma, Denis Sassou Nguesso, le général Oligui Nguéma laisse tout ce monde pour venir solliciter le tutorat de l’ivoirien, c’est qu’il y a anguilles sous roche. S’il est venu prier le président Ouattara d’intercéder auprès des organismes comme l’Union africaine, l’Union européenne de lui enlever les sanctions, mais il a fait aussi un coup d’état tout comme les burkinabè, malien et nigérien, pour lui, son coup d’état s’écrit comment pour faire la différence?
Secundo, le président Ouattara a ouvert les chemin du retour de Soro Guillaume, quand on sait qu’il y a une base militaire française à Libreville et le poids du coup d’état du général Oligui Nguéma influence son opposition, n’est-ce pas ce qui traduit cela?
En plus, les coups d’état des autres ont été sanctionnés, au Niger par exemple, la CEDEAO avait envisagé, un envoi militaire pour assassiner, le général Tiani et on embrasse sur la bouche, un autre faiseur de coup d’état à qui, on déroule le tapis rouge avec tous les honneurs. Où est la différence? Pourquoi cette politique de deux poids deux mesures?
De par ces comportements, toutes les organisations africaines sont mortes, dont la fameuse CEDEAO. Le traitement distinctif qui méprise et fait prendre conscience qu’il y a des adorés, les fils à papa et les autres orphelins doit de se chercher, de nouveaux parents, n’est pas humain.
C’est trop criard ce comportement de deux poids deux mesures et ses conséquences sont immédiates et ça donne des idées aux autres qui ne sont pas dans le cercle et de radicaliser leurs positions. De toutes les façons, la France a perdu ses pieds dans l’espace africain francophone dont elle veut absolument passer la violence pensant pouvoir renverser les auteurs. Ainsi donc on peut le dire sans risque de se tromper que désormais l’Afrique reste divisée, un côté pour ceux qui remettent en cause tous les vieux accords de coopération avec la France et de l’autre, ceux à qui plaisent ces vieux accords de spoliation et de pillage des ressources naturelles africaines.
Ce traitement de faveur ne surprend guère personne, mais il ne va pas aussi prospérer pour déglinguer la prise de conscience collective engagée par les autres qui peut être bénéfique à tous, si c’est pour cette solidarité que les autres paniquent, c’est un processus irréversible et on dira même contagieux.
La tristesse de paria dans ces traitements de faveurs, réside dans le fait qu’ils oublient la maturité de la jeunesse africaine qui suit tout à la loupe et n’est pas prête à ignorer même les virgules dans le combat qu’elle a engagée.
Nous souhaitons néanmoins, la bienvenue en terre ivoirienne au général Oligui Nguéma et qu’il atteigne son but recherché.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
