Côte d’Ivoire: Hommage au vaillant et intrépide militant du PDCI RDA : SAMBA TRAORE
Il s’appelait Samba Traoré et les intimes le surnommaient : « le roi lion » et ses aînés renchérissaient par le « disponible ». Les qualificatifs ne manquaient pas en son endroit. Beau et souriant, tout le PDCI RDA connait qui, il était, notre Samba Traoré dont le nom, fait croire qu’il était un des leurs, eh bien non, Samba Traoré, est un jeune baoulé de Ouélé, au centre ouest de la Côte d’Ivoire et c’est parce que son défunt père, baoulé lui aussi, s’était converti à l’islam et par obéissance religieuse, il fait porter ces noms islamiques à tous ses enfants.
Notre Samba Traoré, était chrétien. Samba, ou du moins le roi lion devrait avoir quel âge ? Ce qui est sûr, il n’avait pas plus de la quarantaine, mais il accumulait plus d’expériences politiques qu’un vieux de 80 ans et de sa foi militante, tout le milieu l’adulait et l’aimait. Samba, vient d’être tué, assassiné dans la nuit du 26 mars par des individus commis à cette macabre mission. Pour quelles raisons, seuls les assassins, garderont ce sinisme secret ?
Il portait à lui seul, le poids du renouveau du PDCI RDA, étendu dans le monde entier et c’est lui le président national de notre mouvement en Côte d’Ivoire. Par son dynamisme, tous ceux qui ont fait défection du parti PDCI RDA, les traceurs, les renés lui couraient après, l’harcelaient et quand il n’en pouvait plus, il appelait, madame Aminata N’dyane, dont le décès, lui est impossible d’admettre. On lui trouvait toujours des mots de renfort, de consolation et il repartait plein du carburant. Samba faisait la convoitise et il était à tous les combats. Je pense aux dernières élections locales, où, il se multipliait en plusieurs pour être à tous les fronts, Port-Bouët, Plateau, Grand-Bassam, sans oublier, les multiples réunions à la maison du parti à Cocody. Le militantisme, était sa drogue, son opium, sa religion.
A qui Samba, n’avait pas rendu service ? A qui, Samba n’avait pas obéi ? A qui Samba avait refusé un service ? Levez les mains au PDCI RDA ? Notre président national, était notre invité à Berlin pour la conférence prévue pour le 6 avril prochain. Nous étions entrain de l’aider à faire ses démarches consulaires, favorables pour l’obtention de son visa. Il devrait être avec nous, aux côtés de son aîné Akossi Bendjo et tout était prêt pour cette démonstration de force politique, pour montrer à la face du monde, le sérieux, la détermination pour le combat futur, si élection il doit avoir en 2020, du renouveau.
Le matin du 27 mars, Gino Koffi, son alter égo, m’envoie un message incomplet, président, deuil, président, on est foutu, président, président et il coupe le message. Jamais, Gino ne m’a fait de tels messages, j’insiste, impossible, je l’appelle, impossible et à mon tour, je lui retourne, ces messages, qu’est ce qui se passe Gino ? Samba Traoré. Quoi, Samba a quoi Gino ? Gino, Gino, Gino, le contact est encore interrompu. Mes pieds ont commencé à trembler sur les pédales de ma voiture. Président Samba vient de mourir. Quoi ? Gino, Quoi ? Le contact est encore interrompu et j’appelle Yannick, le premier président du renouveau national. Yannick, Yannick, j’insiste et j’entends sa voix enrouillée de pleurs, oui, président, on vient d’assassiner Samba et je suis en route pour la reconnaissance de sa dépouille, pardon président, je te rappelle. La veille, ma page facebook et mon messenger sont interrompus aussi et j’en crée, une nouvelle et j’informe, le groupe. La stupéfaction, l’émotion, la tristesse, le choc, nous étreignent nous tous. Yao Sylvain de Belgique, Claude CY Sikabi, le président mondial du renouveau à Londres, Kamagaté Bah Morry et Flora de Suisse, Marthe Aké d’Espagne, Roger de l’Allemagne, Germain Mouhon de Londres, Josée Glasbourg, Kouassi Thierry, Emmanuel, Fabrice Aka des USA et Joël ETTIEN de la France, tous reviendront à nouveau dans cette même rubrique, pour rendre, un dernier hommage à leur illustre disparu.
Permettez que je vous donne quelques détails sur sa mort. Samba, avait une moto de fonction. Le soir de son décès, des individus lui courent après, en l’intimant l’ordre de s’arrêter, certains, étaient en voiture et les autres assassins à moto. Une course s’engage et Samba est rattrapé, percuté violemment par un de ses assaillants et il trébuche et tombe, au lieu de lui prendre la moto, ils se jettent sur lui et lui enfoncent plusieurs coups de couteau. Les passants à Cocody deux-plateaux, ont cru à un fait banal et le temps de s’en rendre compte, les assaillants, emportent tout de Samba et laissent son corps sans vie sur la route. Les passants ont cru que c’était encore les microbes, milice du pouvoir, mais hélas, ils emportent le souffle de Samba. Les courageux qui ont assisté à la scène, appellent la police qui constate qu’il est mort à la suite de tous ces coups de couteau. Samba, notre Samba, ce jeune homme sans histoire, son corps est transporté au CHU de Treichville. Sa femme, qui porte une grossesse de lui, n’a pas de ses nouvelles, encore moins les amis. Ils se renseignent et on leur indique la direction de la morgue du CHU de Treichville et bien, le constat, est lourd à supporter. Mais qui en voulait à ce point à Samba pour lui voler sa vie et sa jeunesse ?
Nous reviendrons après avoir obtenu, toutes les informations, mais en attendant, le bureau mondial, s’associe pleinement à la douleur et présente ses condoléances les plus attristées à la famille biologique et à la famille politique. Pourrions-nous savoir, un jour, les mobiles du crime ? Adieu le roi lion, adieu, farouche ami, adieu, le militant intrépide, adieu Samba et emporte tous les qualitatifs. Tu le mérites, jeune frère. Nous te pleurons, tous et sans exception. Pour cette fois, président Bédié, poussez l’enquête jusqu’au bout pour qu’on sache, les vrais mobiles de ce crime crapuleux, c’est une doléance du renouveau.
