Côte d’Ivoire: Les centres hospitaliers universitaires (CHU) ivoiriens, devenus des mouroirs.

Le pouvoir veut bien faire, en finançant à coût de milliards des projets pharaoniques pour marquer son passage à la tête de la Côte d’Ivoire, tout ça, c’est génial, mais les fondamentaux de la vie, sont occultés et les ivoiriens, en tout cas la majorité qui n’ont pas les moyens pour se soigner agonisent dans les CHU et y rendent la vie, surtout dans celui de Yopougon qui effraie, autant, les médecins et les pensionnaires. Alors, les ponts, peuvent-ils remplacer la vie des ivoiriens ?

Une vidéo circule sur la toile, un jeune à qui, des malfrats ont logé un couteau dans son corps, se trouve au CHU de Yopougon depuis des jours sans soins. Un morceau du couteau est resté dans son corps et le jeune crie au secours, sans aucun regard d’un praticien. Le spectacle qu’offrent les CHU à Abidjan, est déplorable, tous dégarnis de matériels, même l’eau, manque. Les lits et les salles de toilettes, sont payants.

A Abidjan, ce n’est pas les centres hospitaliers qui manquent, mais hélas, ils manquent tous d’entretien et tous sont tombés en ruine. Il faut avoir les moyens pour bénéficier de grands soins. Comme, aucun opposant ne se soigne sur place pour vivre cet enfer et en faire, une priorité, une défense, les CHU tuent les ivoiriens. Ces opposants, pour un simple mal de tête, en complicité avec le pouvoir, ils s’offrent des voyages à Paris pour venir se faire soigner à l’hôpital américain de Neuilly, avec l’argent du contribuable ivoirien donc, ce qui se passe sous leurs yeux, ils s’en foutent royalement.

Les pauvres ivoiriens souffrent sous ce pouvoir de Ouattara. Il croit bien faire, en investissant autant de milliards dans les infrastructures routières, c’est bien et les habitants qui n’ont plus d’espoir, ni de visibilité, qui appréciera, la qualité de ces investissements ? Je me propose d’en parler aujourd’hui. La semaine dernière, nous avons reçu, une autre vidéo, d’une femme en travail, gisant à même le sol, sur un petit morceau de pagne, transpirant à grosses gouttes avec un sceau vide, à son chevet dans lequel, elle vomissait, plus tard, elle et le bébé, ont succombé parce qu’elle n’avait pas l’argent pour s’acheter un lit car à Yopougon, même les lits se louent à plus forte raison les chambres. La pauvre dame et son bébé, sont morts dans des conditions on ne peut plus déplorables.

Au CHU de Cocody, si ce n’est les ascenseurs qui tombent en panne, ce sont les médecins qui préfèrent se rendre dans leurs cliniques. Dans ce centre autrefois, prestigieux, il y a des loubards, qui ont fait du transport à dos des malades dans les étages, un business. Le coût dépend du nombre d’étages. A ces loubards transporteurs de malades dans les étages, si ces malades qu’ils transportent sont contagieux, ils iront à leur tour, contaminer toute leur famille et de fil en aiguille, c’est tout un peuple qui en paiera le prix. Des statistiques donnent froid dans le dos, plus de 600 enfants meurent chaque seconde de paludisme, plus 1000 femmes enceintes meurent chaque seconde, en couche. Et c’est en Côte d’Ivoire. Le taux des autres maladies qui tuent faute de moyens, est déplorable pour un pays qui se veut émergent.

Le centre flambant neuf construit par l’épouse du président de la république à Bingerville, une banlieue d’Abidjan, dont son ouverture a été, une grande fête d’espoir, le quotidien, n’a rien avoir avec les discours qui ont meublé son ouverture. Là aussi, c’est sélectif et plus cher. Finalement, le président Ouattara à force de vouloir rentrer dans l’histoire, préfère miser sur des projets pharaoniques visibles et son peuple meurt pour des maux de tête, de ventre et des femmes périssent en donnant la vie. A quoi sert donc son ministère de la santé ? Y a-t-il un servie de contrôle, d’inspection pour lui rendre compte ? Là aussi, il faut y penser. La vie de ses compatriotes doit passer avant tout.

Les centres hospitaliers universitaires, les CHU, sont devenus des mouroirs. Les malades y meurent faute de médicaments et c’est la désolation. Les exemples du genre, sont vraiment légions et je ne pourrai tous les citer ici, mais une chose est évidente et vérifiable, les CHU d’Abidjan sont dangereux car dépourvus et dégarnis d’équipements, de moyens et tous ceux qui y entrent, n’en ressortent pas vivants. Alors à quoi sert de vouloir investir dans les ponts, métros, les gratte-ciels, quand, la base de la vie, le pouvoir ne s’en soucie guère ? Les ivoiriens meurent sous les yeux des parents pauvres et ce sont les corps de ces morts que IVOSEP et les autres centres des morts se luttent au quotidien. La Côte d’Ivoire va mal et même très mal, il faut informer son président.

                                                                                                             Joël ETTIEN

                                          Directeur de publication : businessactuality.com    

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