Agriculture en Côte d'IvoireA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: Il faut encourager la culture locale des produits alimentaires.

Il faut mettre les ivoiriens à l’abri de toutes ces crises militaro-politiques qui vont s’engager et qui ne sont pas prêtes de prendre fin. Sur le plan alimentaire, la Côte d’Ivoire consomme trop des produits venant de l’extérieur et c’est un danger. Déjà ce qui passe entre les pays qui connaissent des coups d’État et qui sont tous voisins à la Côte d’Ivoire, si le président Ouattara n’y prend garde, il va y avoir une flambée de prix des produits de première nécessité qui risquent de provoquer des remous sociaux.

La viande, l’oignon, la tomate, les pommes de terre, pour ne citer que ceux-là, en cas de pénurie, leur prix flambe et c’est le panier de la ménagère qui souffre. Aussi, en fermant toutes les frontières à ces pays, la Côte d’Ivoire se met la corde au cou puisqu’elle ne produit rien ou très peu. Le mécontentement de ces pays alimentaires, va jouer sur la Côte d’Ivoire. Aucun ivoirien n’acceptera que les prix des denrées de première nécessité flambent. La protestation n’est pas loin. Le vent politique actuel dans la sous région est violent qui emporte tout sur son chemin; il faut en tirer les leçons et se mettre à l’abri.

C’est pourquoi, depuis toujours, nous n’avons de cesse d’attirer l’attention des gouvernements à investir dans la production des produits de premières nécessité comme le riz, l’oignon, la tomate, etc. et permettre aussi avec des facilités, la prolifération de l’élevage.

Malgré nos appels, la Côte d’Ivoire continue d’investir plus de 400 milliards de franc par an dans l’importation du riz, pourtant, le paysage ivoirien est luxuriant et propice à la culture de ce riz. Qu’est-ce que le pouvoir attend pour inciter les jeunes à la culture de cette denrée capitale pour amoindrir les risques en cas de pénurie ?

Partout c’est le revers de la médaille que l’on voit. En faisant ces propositions, ils font croire que ceux-là qui suivent la vie de près sont contre le pouvoir. Comme le président Houphouët Boigny le disait et nous citons: « Un homme qui a faim, n’est pas un homme libre”. Il faut faire de la production locale des produits alimentaires une volonté politique réelle, et l’accompagner par des actions concrètes et non, en faire de la politique politicienne qui consiste à parler sans rien faire.

Il ne faut pas attendre le dernier moment pour faire des arrestations, des condamnations, le problème réside dans la volonté de mettre ce pays à l’abri.

Le retour à la terre doit revenir au galop, ce n’est que par ce biais que les ivoiriens ne dépendront plus de l’extérieur. Un pays qui dépend trop de l’extérieur est un pays en danger car pour peu qu’il se passe des conflits, ces produits sont bloqués. Ce qui se profile à l’horizon entre le Mali, le Burkina Faso, la Guinée-Conakry, les ivoiriens vont vivre des pires moments.

Il est grand de penser à faire produire localement ce que les ivoiriens consomment.

KOUDOU Anselm

                             Correspondant permanent à Abidjan

Related posts

2 Thoughts to “Côte d’Ivoire: Il faut encourager la culture locale des produits alimentaires.”

  1. On some website I have already read almost the same selection of disk imaging, but thanks anyway.

  2. liade.gnazegbo94@gmail.com

    C’est une belle analyse que je partage. La CEDEAO a sanctionné le Mali , mais c’est la côte d’ivoire qui s’est sanctionnée elle même. Car le Mali est deuxième producteur de riz en Afrique de l’ouest et cinquième en Afrique. Le Mali produit 2 millions de tonnes de riz par an et 10 millions tonnes de céréales pa an. il est aussi un grand éleveur de bovins, de caprins et d’ovins. Il produit en autosuffisance de l’oignon et de la tomate, etc. Quant à la côte d’ivoire , elle produit 1milion trois cent mille tonnes de riz par an et consomme 1million neuf cent mille tonnes de riz par an. La côte d’ivoire importe 1 million cinq cent mille tonnes de riz par an pour 450 milliards de CFA. En conclusion, la côte d’ivoire aura plus de problèmes que le Mali.

Leave a Comment