le rêve de Joël EttienINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire : Interview de Joël ETTIEN réalisée par un confrère ivoirien.

Nous reprenons l’interview que nous avons accordée, un confrère ivoirien ; Dernière heure monde, dans sa parution du mardi 19 avril 2022, intitulée : » Joël ETTIEN sans détour, voici ce qu’il dit des réseaux sociaux et de la communication ». Avec leur permission, nous la produisons pour vous qui n’étiez pas à l’écoute à cette date.

M. Joël ETTIEN, est un journaliste ivoirien résidant à Paris. Fondateur du site: businessactuality.com, est de passage à Abidjan où il a accepté de nous recevoir pour un échange.

Vous êtes à Abidjan, pour quel but?

  • Joël ETTIEN: Je suis à Abidjan pour une prospection en vue de préparer mon retour au pays. Plus de 37 ans d’aventure, je pense que c’est le moment de revenir pour apporter ma contribution pour le développement de mon pays.

Quand vous étiez à Paris, vous avez été très actif politiquement. 

  • Politiquement j’ai été très actif. J’ai été très proche du PDCI RDA, mais pour des questions d’incompréhension, et d’incompatibilité de mœurs, je me suis éloigné un peu de la politique engagée, pour me consacrer au journalisme de développement. En plus, ceux pour qui on a mené ce combat sont en liberté, pour la plupart.

Quelle est la différence entre la politique et le développement que vous avez décidé de promouvoir?

  • La différence est que, la politique, on nous a entraînés dans des palabres dont on a pas mesuré les conséquences et le développement, consiste à détecter le talent des cadres et structures qui ont contribué au développement de leurs régions dans le silence, alors qu’ il faut le mettre à la lumière et les encourager à œuvrer pour le bien-être des populations et comme, ma cible est internationale, ceux-là, pourraient avoir des écoutes dans ce sens. Il faut que les communes d’ici soient jumelées à d’autres en Europe. Mon groupe de presse et moi, avions travaillé sur cet aspect. Créer des ouvertures et des mises en relations.

L’animation du PDCI RDA, en Europe et à Paris singulièrement, vous y avez joué un grand rôle surtout en communication. Qu’est-ce qui n’a pas marché?

  • (silence). C’est un passé qui m’a causé plus de préjudices que tout autre chose, mais je mets tout cela sur le compte du plein amour sans prendre de disposition. Mais, c’est du passé. Je suis venu voir comment mon pays peut m’accueillir et me permettre de lui apporter mon expérience.

Vous avez une belle expérience dans le domaine de la communication politique, la déception vous a dérouté à ce point?

  • Mon expérience reste intacte. Les réseaux sociaux ont complètement détourné notre métier, mais je constate malheureusement qu’il y a beaucoup à faire. Nos hommes politiques ne réagissent que lorsqu’ils sont touchés, accusés. Il n’y a pas d’anticipation. J’ai des choses à proposer.

Depuis que vous êtes là, est-ce que vos contacts vous rassurent?

  • Mon passé semble se mêler à mes démarches. Mais, nous avons considérablement amélioré notre ligne éditoriale, en mettant l’accent sur la promotion des acteurs au développement et aidé le pouvoir à apporter de l’amélioration sur certains aspects négligés ou oubliés. Au regard de ce qui est fait, il faut en parler et apporter des propositions.

A vous écouter, on a l’impression que vous vous éloignez de la politique désormais?

  • Est-ce qu’on peut s’en éloigner, elle vous rattrape toujours, mais le faire comme si ce que nous avons fait la tête baissée, avec autant de risque, j’aviserai.

Revenons sur le PDCI RDA que vous avez servi à Paris, on dira même dans toute l’Europe. Vous en avez pris quelle graine pour que vous soyez refroidi?

  • Vous au moins vous reconnaissez que j’y a contribué, merci. Mais ce PDCI RDA qui nous a poussé à autant de virilité, ce n’est plus ce parti-là que je vois aujourd’hui. Il y a trop de guerres en interne. Les efforts ne sont pas reconnus, aucune promotion réelle. Ce sont des nominations, dont on ne connaît pas les critères. Tout est opaque. On y a créé tellement de structures, de comités politiques qui se chevauchent et à la fin, ils sont devenus conflictuels. Il y a trop sanctions, de suspicions, de doute, et nous assistons à des palabres qui fragilisent tout l’appareil. Il y a trop de clans et avec ça, je ne sais pas quelle assurance, le parti aura pour aller à la conquête de tous ces suffrages. Dans les choix des futurs candidats, cela va poser encore des problèmes et à la fin, ces choix seront mal faits qui vont accentuer les fractures.

Vous en êtes déçu?

  • Je suis devenu froid.

Que faire donc ?

Il faut se réorganiser dans la sincérité et la bonne foi.

Votre mot de fin

  • Je vous remercie de l’intérêt que vous me portez et de votre approche. Je suis venu en prospection pour voir comment préparer mon retour au pays. Plus de 38 ans d’aventure, avec une expérience redoutable en communication sous toutes les formes, c’est légitime que je revienne me mettre au service de mon pays. Il y a tellement à faire, à proposer, que je suis dans là, pour des contacts, mais c’est encore timide. J’espère que les uns et les autres cesseront les préjugés et ouvriront les vannes pour nous autres. Merci et du courage. 

                                          Interview réalisée par JMK Ahoussou

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