Yopougon, après le saccage d'un centre de dépistageA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: La colère des habitants de Yopougon, n’est-elle pas justifiée?

Que s’est-il passé à Yopougon pour que le centre de dépistage soit détruit en une seule nuit ?

Yopougon refuse l’installation d’un centre de dépistage du coronavirus

On le disait lors de l’installation de ce centre que si la communication n’a pas suivi, il provoquera la colère des habitants qui sont à proximité. On fait tout avec force et sans communication, en voilà des preuves.

Un centre de dépistage en pleine ville, jouxtant avec la vie des milliers d’habitants, qui déjà eux-mêmes ne savent pas à quels saints se vouer, c’est normal qu’ils prennent eux-mêmes le devant, pour se sauver, on vient imposer sans même demander leurs avis, on leur impose un centre de dépistage. Un médicament a toujours sa notice. Ou bien la politique a fait oublier ces principes au ministre de la santé, lui-même dans le corps.

Tout en condamnant l’acte, je ne le blâme pas. Le virus se contracte par la respiration, le toucher, quand ces populations viendront pour se faire dépister, s’il y en a de positifs parmi, qu’est-ce qui prouve que ceux qui habitent à côté, ne le contracteront pas ?

Pas une mauvaise idée, mais…

L’idée en elle-même n’était pas mauvaise, mais la communication a manqué. En plus, ces genres de projets se construisent loin des lieux d’habitation et ces lieux, on en trouve partout à Abidjan. Aux entrées de la ville, on pouvait déblayer des endroits pour installer ces centres, puisqu’ils sont provisoires.

Mais la question que nous posons et qui n’a pas trouvé de réponses, pourquoi ne pas renforcer l’existant qui manque de manière criarde, d’équipement pour qu’après le virus, ils deviennent de propriétés de ces hôpitaux ? Pourquoi laisser les CHU mourir de leur mort à cause du manque d’équipement ? Qu’est-ce qui se cache derrière toutes ces précipitations dans la gestion de ce virus ?

Déjà, on ne comprend pas, pourquoi les masques et les gants utilisés ne sont pas incinérés et se jettent à l’air libre et voilà qu’il y a des mécréants qui viennent les voler pour aller les revendre sur le marché ? Et les risques de propagation ?

A cause de la faim, tout ce qui a été distribués gratuitement, se retrouve sur le marché, à des fins commerciales, exemple, la commune d’Abobo, tous les moyens de prévention, sont devenus de la marchandise que certaines personnes vendent.

Les habitants de Yopougon refusent d’être exposés

Non, pour cette fois, la population de Yopougon a agi pour sa défense et aucune enquête ne doit être diligentée pour enfoncer le clou et provoquer des colères. Le peuple est à bout et il faut faire très attention, pour ne pas généraliser la révolte.

On a arrêté les matchs, pourquoi ne pas transformer les grands stades de sport en centres provisoires de soins et de dépistage ? La gestion du virus montre trop de limites.

Comment voulez-vous que les habitants de Toits Rouges acceptent ce qui peut détruire leur vie si on ne leur explique pas la notice de ces projets ?

Alors, le ministre de la santé de se retourner vers les CHU pour les équiper, sinon, les lieux qu’il préconise, seront toujours détruits, s’ils sont toujours à proximité des habitations. En voulant enrayer le virus, on peut le propager à d’autres mitoyens, encore que le peuple doute de la bonne foi du gouvernement dans la gestion fermée et trop amateuriste du virus.

Pour cette fois, cet acte ne doit pas être amputé à la politique.

                                                                                 Joël ETTIEN

                    Directeur de publication : businessactuality.com  

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