Côte d’Ivoire : La fin d’une chose vaut mieux que son commencement.

La fin d’une chose vaut mieux que son début. C’est un adage qui nous inspire ce matin à produire une analyse sur la situation politique ivoirienne et ses leaders surtout, au président Ouattara.

A la suite d’une analyse produite sur son absence aux nombreuses cérémonies d’hommage en son endroit, les réactions qui ont suivi, nous emmènent à cette autre analyse. Si l’entourage du président Ouattara veut que l’homme rentre dans l’histoire pour ce qu’il a pu réaliser, c’est vrai que tous auraient souhaité qu’il poursuive le combat, mais hélas, il n’est plus de son époque et si demain, on doit le regretter, ce n’est pas la peine de l’encenser à travers des hommages, qui semblent l’irriter, mais par courtoisie, n’ose pas leur dire d’arrêter car, c’est de l’argent que l’on jette dans ces cérémonies. Le président Ouattara a besoin de la liquidité pour travailler et si ses lieutenants en disposent autant pour gaspiller, il serait bon de lui venir en aide car tout cet argent dépensé tous les weekends, peut servir à payer des médicaments de premières nécessités, d’achat de tables bancs pour les écoles éloignées du pays, arranger des routes et bien d’autres choses bénéfiques pour tout le pays.

Il ne nous diront jamais combien, ils ont utilisé pour organiser ces cérémonies grandioses, pour se gratter la tête, mais pour un chef, ce sont ses actes qui parlent en son nom et on n’oblige pas le regard pour inciter des paroles. Nous estimons que c’est du folklore qui ruine les caisses de l’état, mais s’ils aiment tant le président Ouattara, cet argent pourrait servir à autre chose plus vitale qui arrangerait tout le peuple. Si c’est pour répondre aussi aux sorties de l’opposition surtout du PPA-CI, ceux-là, ne sont pas au pouvoir et cherchent ce pouvoir, pendant que le RHDP est au pouvoir, il gagnerait à utiliser à bon escient l’argent du contribuable ivoirien pour leur pérennité.

On rend hommage à qui? On remercie qui en fait? Le peuple a donné mandat à un président pour lui donner de la vision en réalisant des projets, celui à qui, on a donné ce mandat, ne vient pas devant les populations pour leur dire et c’est la population qui se courbe dans le chaud soleil pour lui dire merci. Il y a quelque chose qui nous chatouille le nez car en Europe où ils tirent leur subside, on ne rend jamais d’hommage au président de la république parce qu’il a été réalisé un tel ou tel projet, en le faisant, on encourage la dictature sans dire de nom et quand on force les populations à sortir massivement, souvent celui pour qui, on fait tout cela le découvre après, il se croit investi d’une mission divine et il ne veut plus partir du pouvoir.

Il faut qu’un jour, ils organisent la cérémonie inverse, c’est-à-dire, envoyer le président de la république dans une région pour que ce dernier dise merci à la population pour lui avoir donné le pouvoir et l’onction, d’être élu président de la république qui lui a permis de réaliser certains projets et on verra la suite. L’élégance se situerait là.

En plus, quand on sait partir, le monde vous regrette, mais quand on ne veut pas partir ou qu’on ne sait pas partir et que c’est par la honte et l’humiliation, tout s’écroule. Est-ce le souhait de ceux qui forcent l’admiration du président? Il faut changer de paradigme, en retournant souvent le contexte et pour une fois, on verra qu’un président a été reconnaissant de la volonté de son peuple à qui, il a rendu lui-même hommage. On nous dira qu’il le fait souvent, oui, mais dans le cadre des tournées nationales de campagne, ce n’est pas pareil.

 A 82 ans,  la fin d’une chose vaut mieux que son commencement dit l’adage.

                               Joël ETTIEN

       Directeur de publication : businessactuality.com