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Côte d’Ivoire: La vie n’a plus sa valeur.

Tout être humain a besoin de confiance, de confident et le monde d’aujourd’hui, montre que cette catégorie de personnes est devenue rare et pourtant, une personne ne peut pas vivre sans se confier.

Le quotidien est lourd, du président de la république au fou. Comment peut-on vivre en autarcie quand on a besoin de parler à quelqu’un de sûr pour se décharger ? L’amitié aujourd’hui n’a plus sa vraie valeur et tout le monde le regrette.

L’ivoirien est devenu autre chose. Ses rapports ne sont plus saints. Ils font tout par calcul. L’argent et l’acquisition du gain facile, éloignent les uns et les autres. Les plus jeunes refusent d’aller travailler et prennent souvent de mauvais raccourcis, alors que s’ils avaient de vrais confidents sincères, de tels actes, se produiraient moins. Les jeunes filles sont devenues des marchandes de leur propre corps et le sexe est galvaudé. Le goût de l’effort, de la recherche, de la production et de l’excellence, s’est mué dans l’oubli.

La facilité avec laquelle les jeunes ivoiriens fonctionnent méritent que le gouvernement mette l’accent sur le civisme, la discipline, la sanction et la rigueur. Qui peut vouloir vivre sans amis ? Qui peut vivre sans demander des conseils ? Qui peut vivre enfin sans se confier ? Hélas !

Ils ne lisent plus pour dire qu’ils vont prendre le courage d’écrire leur vie dans un carnet et ils se promènent avec le poids qui s’alourdit tous les jours et l’ivoirien vit malheureux, homme comme femme. Tout est basé sur le matériel et tout se marchande, même une simple salutation, se monnaie. Où va ce peuple ?

Maintenant avec l’avènement des nouvelles technologies de l’information et la communication, c’est le l’as. Les téléphones portables sont des armes redoutables de chantage. Il n’y a plus d’intimité. On ne sait jamais avec qui on a affaire et ce qu’il ferait de votre échange et de ce qui pourrait advenir le petit secret.

Le gain facile occasionne des rituels et la journée est devenue une corvée pour les parents. Tous les jours, ce sont des avis et communiqués de perte d’enfants et de personnes, qu’on ne retrouve jamais et ce sont les forces de l’ordre qui sont sollicitées sans cesse.

Un proverbe sénoufo dit ceci: « Ce qu’on ne dit pas de son vivant, rend lourd son cercueil”, ainsi, beaucoup d’ivoiriens rendront leur cercueil lourd puisque tout le monde s’en ira sans trop savoir à qui se confier pour vider sa vie. 

Tout se fait par intérêt et la saine appréciation de la vie n’a plus sa place. Quand est-ce que l’ivoirien ferait revivre le vivre-ensemble dans la bonne foi, la sincérité ?

Joël ETTIEN
                      Directeur de publication: businessactuality.com

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