Côte d’Ivoire: Les ivoiriens ne participent-ils pas à leur propre destruction ?
La politique du peuplement démographique en Côte d’Ivoire, les ivoiriens y contribuent. Des observateurs de la vie sociopolitique attirent l’attention des ivoiriens sur leur remplacement par d’autres peuples venus de l’extérieur, et proposent souvent des solutions, mais le drame, c’est que les ivoiriens pour la plupart, ne veulent pas travailler, ni fournir des efforts et à l’ouest, tous les biens fonciers sont vendus à des étrangers et ces anciens propriétaires redeviennent, les manœuvres, la main d’œuvre des nouveaux.
Dans quel sens tournent les ivoiriens ?
A Daloa, une ville de province située au centre-ouest, Pierre se plaint que ses sœurs qui vivent en Europe ne lui envoient pas d’argent tous les mois, ce qui le pousse à brader tous les biens fonciers de la famille. Tous les terrains fonciers, Pierre a tout vendu pour se marier à trois femmes et pourtant, il n’a pas d’activités et ne fait rien dans le quartier. Il a trois femmes et plus de 10 enfants.
Les jeunes étrangers sont dans ces régions sont devenus des propriétaires terriens et les jeunes autochtones de la cité, passent tout leur temps en ville, dans les bars, restaurants et quand ils sont fauchés, ils se retournent vers ceux à qui ils ont vendu leurs biens pour demander des prêts financiers. Ils sont surendettés et vivent sur leur sol en étant dépourvus de toute leur richesse, de tout leur héritage. Les exemples sont légions dans cette partie de la Côte d’Ivoire où, l’autochtone est devenu vide financièrement.
Les vendredis, les bars et restaurants sont bondés de monde, ce sont eux qui ne veulent pas travailler et qui vivent la java pendant que les nouveaux acquéreurs se taillent la part du lion. Les veillées funèbres quant à elles, constituent un autre pan de la jouissance, avec ses lots d’uniformes et d’opulence. On veut prouver qu’on a réussi en offrant des cercueils dont le coût seulement peut construire des maisons, pourtant du vivant du parent, on ne lui envoyait jamais de quoi vivre.
Pour celui qui ne vit pas en Europe, au décès de son parent, il se voit dans l’obligation de lui organiser des funérailles grandioses et souvent, ce sont les terres cultivables qui sont vendues au plus offrant. La modestie sur certains sujets, ils ne la connaissent pas et c’est le m’as-tu vu.
Sur le sujet, on ne sait pas quoi proposer au gouvernement, puisqu’un acte de vente est un acte légal. Et pourtant, la misère et la paupérisation gagnent du terrain et détruisent la dignité et l’honneur.
On ne peut pas vivre sans héritage, sans ressources financières, mais c’est dans cette ville où certains véreux passeurs font leurs recettes, pour ceux qui vendent l’héritage pour pouvoir regagner l’Europe en passant par les pays arabes et dont beaucoup meurent sur les eaux et n’arrivent jamais à destination.
Le constat est plus que terrible. Comme Pierre, ils sont nombreux ces jeunes insouciants qui vendent leur âme aux étrangers. Comment ces étrangers ne feraient-ils pas venir leurs parents pour les aider à gérer leur aubaine en terre ivoirienne ? Tous les jours ce sont des convois de cars qui déversent des passagers et avec l’aide de l’administration, ils s’intègrent facilement et sans coup férir.
Voilà des sujets sur lesquels, les députés ivoiriens devraient se pencher pour tenter d’enrayer et ramollir les contours, sinon, les ivoiriens participent eux-mêmes à la mise en place de leur propre destruction et leur remplacement.
KOUDOU Anselm
Correspondant permanent à Abidjan