Côte d’Ivoire: L’an 2020 annonce t-elle la fin des calvaires?

La situation politique de la Côte d’Ivoire est comparable à un conte de nuit où les enfants assis autour d’un feu, se font conter des fables.

Très souvent, les enfants sont horrifiés par le conteur qui annonce la présence d’un diable, d’un monstre ou d’une cruauté quelconque. Depuis, plusieurs année, c’est à dire en 1990, date à laquelle, le président Houphouet avait fait la connaissance de M. Alassane Dramane Ouattara, à nos jours, les acteurs politiques ivoiriens, constituent des contes.

Mais celui que je vois, je le compare à deux acteurs, un, le mal et l’autre le pire, les autres ne sont que des figurants peu importe leurs statuts. La situation sociopolitique délétère dans laquelle foisonne la politique, mérite simplement, un seul coup d’épée dans l’eau ou un simple bâton magique, pour que le peuple se mette dans les rues pour manifester sa joie.

Le mal, c’est le président de l’assemblée nationale qui semble se battre pour quitter le groupe et dont le groupe le tient par le dos et le pire, c’est le président Alassane Dramane Ouattara, dont personne n’en veut mais qui se maintient au pouvoir sans aucune affection. Si, on demandait aux ivoiriens de choisir, quel serait alors leur choix, c’est à dire entre le mal et le pire?

L’an 2020 arrive à grands pas, seuls ceux qui ne veulent pas participer, qui dorment, les états majors affûtent leurs armes et stratégies. Soro Guillaume, a longtemps tendu sa main à la famille politique du président Ouattara le RDR, sans succès et n’est pas loin, de créer son propre parti, ah, on me dit, qu’il est déjà crée. Il aspire atteindre cette apogée et il a raison. Qu’est ce que les autres  ont qu’il n’a pas? Alors, que les ivoiriens, fassent leur choix.

Revenons au PDCI RDA, qui a toutes les autoroutes devant lui.  Que fait ce parti expérimenté et formé pour prendre ses responsabilités? Le président Bédié aux commandes de ce parti depuis la mort de son fondateur, lancera-t-il encore un autre appel suicidaire au détriment de sa propre famille politique? Mais où cette fois-ci, puisque sa ville natale, Daoukro, a déjà abrité le premier appel? Si à c’est à Yamoussoukro, je ne pense pas, que cette illustre et historique ville, lui serve de lieu d’une telle invite. Peut-être, à Kong, ville située au nord de la Côte d’Ivoire qui, reste sainte en la matière. Ou dans le cas contraire, que ces comédies d’appels cessent enfin.

Il suffit simplement au président du PDCI RDA de libérer son propre parti, pour que le jeu soit claire et jouable. Les cadres dans ce parti, compétents et capables de jouer le rassemblement, il y en a des milliers, mais diantre, pourquoi, les isoler ou les enfermer pendant que tout le peuple ivoirien, attend  la fumée blanche? Bon, on me dit que cette fois, l’étau se dessert. On peut en même temps comprendre, le vieux Bédié, qui, sous sa mandature, le PDCI RDA a été effiloché et qu’il a sur la conscience, cette grosse responsabilité et qui voudrait que tous les fils du parti du président Houphouet s’unissent avant de tirer sa révérence.

Ce qu’il oublie, c’est que ceux qui sont partis ne reviendront plus dans la famille PDCI RDA. Ils ont eu le temps de goutter au pouvoir et ne sont plus prêts à revenir jouer les seconds rôles. Qu’il fasse avec ceux qui sont là, peut-être que leurs prières lui permettront d’accéder au paradis et se faire pardonner dans les cieux par le fondateur du PDCI RDA. Il y a pour ce faire, deux clés à actionner, la première, c’est d’oublier toutes ces alliances factices le RHDP et le RDR et remobiliser les troupes et la deuxième, la prise de pouvoir par les urnes et non par les armes. Et c’est possible, il suffit d’en donner les moyens et les signes.

Au FPI, c’est une barre de glace sur leur tête qui fond en longueur de journée. Qu’est ce qui provoque cette division? A la mesure des choses, la séparation est devenue un problème d’égo et des orgueils s’en  sont mêlés. Chacun campe sur sa position et leur spectacle arrange le pouvoir qui se frotte les mains. En un mot, le PFI de Gbagbo Laurent, facilite la tâche au pouvoir ivoirien qui, pêche dans un marigot sans poissons.

Pour informations, le président de l’assemblée nationale ivoirienne, est très en avance sur le sujet et ses amazones dans l’hexagone, n’en dorment pas pour sensibiliser, recruter et mobiliser. Enfin, pourvu que les ivoiriens voient se décrisper toutes ces tensions pour voir renaître l’ivoirien nouveau, qui ne vivra et ne subira plus, des tracas et calvaires.

Joël ETTIEN