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Côte d’Ivoire: la grogne sociale pénalise l’économie

Une légère zone de turbulences touche la Côte d’Ivoire. Depuis quelques mois, les événements sociaux ou économiques secouent le pays, ce qui pourrait altérer les performances économiques du pays à long terme, si rien n’est fait pour résoudre cela, selon plusieurs rapports et études économiques.
Pris dans son ensemble et avec leur vocabulaire policé, le rapport de Bloomfield Investment l’affirme : la Côte d’Ivoire reste un poids lourds économique, une valeur sûre dans le paysage ouest-africain pour les investisseurs.

L’agence de notation lui attribue une note de 6,1 sur 10, en tenant compte d’une inflation maîtrisée, d’une croissance stable aux alentours de 8% et d’un système financier solide.

Seulement voilà, le rapport mentionne également quelques faits qui fragilisent le bel édifice, des fragilités sociales comme les grèves des fonctionnaires, les récentes mutineries ou la grogne des cacaoculteurs qui voient leurs revenus chuter de 36%. Stanislas Zeze, président de Bloomfield Investment : « Vous savez la grogne sociale, c’est peut-être parce que tout ça n’est pas bien expliqué aux Ivoiriens, qu’ils ont l’impression qu’ils sont des laissés-pour-compte. S’ils comprennent que tous ces investissements auront un impact, mais un peu plus tard, les approches seront complètement différentes. »

Répondre aux mécontentements

Même confiance en la Côte d’Ivoire du côté de l’agence de notation Moody’s qui accorde une note en augmentation avec une perspective stable. « Il y a beaucoup de faiblesses qui existaient auparavant et qui sont toujours là, en particulier les indicateurs sociaux, les inégalités toujours en croissance parmi la population et également ce secteur du cacao qui reste très important en terme de recettes d’exportation et qui diminue dans les recettes fiscales », relativise quand même Aurélien Mali, analyste souverain pour la Côte d’Ivoire chez Moddy’s Investors.

La chute des cours du cacao à compenser, les mutins à payer et les fonctionnaires grévistes à satisfaire sont autant d’obstacles à franchir si la Côte d’Ivoire ne veut pas trébucher dans sa course à l’émergence. Pour cela, elle peut apparemment compter sur le soutien de ses partenaires traditionnels : le Fonds monétaire international (FMI) doit prochainement étudier une demande d’appui budgétaire de la part du gouvernement.

 

rfi Afrique

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