Côte d’Ivoire: Le mal sans solutions.
Les ivoiriens ne font que ressasser le passé sans vouloir chercher à se ressouder pour l’avenir. Le temps a fait son temps, il faut passer à l’essentiel. Il faut sortir des vieux clichés et voir l’avenir qui promet. Il faut faire évoluer les mentalités et faire avancer le pays.
KKB s’était porté candidat à la dernière élection présidentielle, il a trahi, ok, le temps a fait son temps. Affi N’guessan a trahi le président Gbagbo, le temps a fait son temps. Le président Ouattara est un burkinabè, il est encore là au pouvoir, le temps a fait son temps. On a tous espéré que si le président Gbagbo rentrait, les choses allaient changer, il est arrivé depuis le 17 juin 2021, le temps a fait son temps. Celle-là est étrangère ou celui-là n’est pas ivoirien, les ivoiriens ont tout exploré, quels résultats ont-ils obtenu ?
Tout le monde a pris la palabre des autres pour en faire sienne et le temps a fait son chemin et le monde continue. On ne vient pas pour gronder ou juger, mais juste pour faire un bilan pour voir ce que les ivoiriens peuvent faire pour éviter de tomber dans les mêmes erreurs si nous pouvons considérer ces constats politiques qui ont ébranlé la vie sociopolitique ivoirienne, comme des leçons de vie.
Les fractures, les préjugés ont causé des fractures et il ne faut plus que cela arrive aux ivoiriens qui semblent ne pas tirer les grandes leçons de leurs passés douloureux.
Certains sont encore dans les prisons, d’autres tardent à rentrer dans leur pays, comme Blé Goudé, Soro Guillaume, des avoirs gelés ou dégelés sans aucun centime, des biens mobiliers et immobiliers ont été détruits, et la réconciliation stagne. On demande aux trois ténors de la politique ivoirienne de se retrouver, ils font la sourde oreille et les ivoiriens souffrent de leur bon vouloir à faire reculer l’horloge.
Le cas de la Côte d’Ivoire, est pourtant si facile. Il suffit seulement que les trois fassent la paix. Qui ne sait pas que le nœud du problème ivoirien c’est la France ? Tant que des négociations profondes ne sont pas faites pour équilibrer les rapports de coopération, les remous existeront toujours. Donc ce n’est pas KKB, ni Affi N’guessan, ni Blé Goudé et autres, qu’on doit sempiternellement juger. Tant que la France n’a pas levé le pied, il sera difficile aux ivoiriens de s’en sortir.
Ils se jettent les pierres les uns contre les autres. Le vrai ennemi, le vrai obstacle, ce ne sont pas les ivoiriens. L’essentiel préoccupe peu et le temps avance à grands pas. Que KKB ait trahi, Affi N’guessan ait tordu le cou de sa propre histoire, le temps avance, que faire ?
Le temps semble promis à une nouvelle mutation, une nouvelle génération pour assumer l’héritage, mais aucun jeune ou adulte ne se présage et le temps avance. Qui doit fédérer les nouvelles forces vives de la nation ivoirienne pour conduire leur destin ? Ils sont encore et toujours dans les jugements, les vieux clichés.
Il faut faire un vrai bilan pour avancer, mais pour y arriver, il faut des leaders, ils sont où ?
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com