Le système éducatif en Afrique aux oubliettesINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: le vrai mal qui retarde, c’est le système éducatif et la formation professionnelle.

 Le mal dont souffre l’Afrique, réside dans son système éducatif et de sa formation professionnelle, il faut en parler, sinon, les africains iront à tâtons sans jamais arriver à bon port.

Le système éducatif des africains va mal

Nous apportons quelques éléments de réflexion sur les maux qui minent le développement réel du continent africain et comment y remédier.

Un pays ne se développe qu’en tenant compte de sa propre culture et de ses propres valeurs qui se définissent comme un mode de vie. Les africains par la malice de la France, n’ont pas eu le temps de faire attention à leur propre culture tellement qu’ils subissent la pression du colon français. Il n’est pas parti, il est encore dans l’antichambre des grandes décisions.

Ce que les autres colonisateurs n’ont fait pas aux autres pays africains non francophones, les français continuent de l’appliquer jusqu’à nos jours à leurs mandants de présidents. En plus de leur langue que les africains maîtrisent mieux qu’eux-mêmes, la France a tout fait pour empêcher l’Afrique d’avoir sa propre vision, son propre modèle, pour son propre développement et les africains francophones sont étourdis.

Tout est parti de l’éducation nationale et de la formation qui régentent la vie d’un peuple. De l’Afrique de l’ouest francophone à l’Afrique centrale francophone, c’est le même cliché. Pas de monnaie propre africaine et l’école est calquée sur le modèle français.

Un système éducatif oublié

M. Michel Rocard, grand politique français disait et je cite : « je pense que le drame majeur de l’Afrique aujourd’hui est l’inadéquation de son système éducatif à ses besoins de développement » fin de citation.

Dans quel pays africain francophone, il y a eu des assises sur l’éducation nationale et la formation ? Je n’en connais pas et les africains se battent. Pour ceux qui n’ont pas les moyens de parvenir au sommet et qui ne peuvent pas se rendre au Quais d’Orsay comme ceux qui pensent encore mordicus que pour être président d’un des pays africains, il faut l’aval de la France-Afrique, personne ne met le doigt sur la vraie plaie : l’éducation et la formation.

Pendant qu’en Côte d’Ivoire, le pays est divisé en quatre grands groupes ethniques avec ses spécificités, pourquoi ne pas réfléchir en fonction de celles-ci pour actionner le vrai développement ? Dans le nord du pays où l’élevage, le coton et l’anacarde poussent, c’est une richesse pour ceux-ci. Au lieu de les laisser aller immigrer dans les zones forestières, il serait convenable d’y créer des universités sur l’élevage, la culture du coton, de l’anacarde.

Au centre on peut tenir compte des produits de développement et on y met des grandes écoles liées à ceux-là. En zone forestière, développer des universités agricoles pour déjà faire aimer les métiers de la terre à cette jeunesse.

L’état met des crédits à la disposition de ceux qui sortiraient de ces universités ou grandes écoles pour se mettre à leur propre compte et les ivoiriens tout en parlant le français avec la monnaie française, ne seront pas des proies faciles au changement du temps.

Depuis plus de 70 ans, tout le monde va à l’école, du cp1 à l’université, c’est le même parcours et en cours de route, ceux qui ne peuvent pas arriver à l’université, sont des laisser pour compte et sont obligé de payer les concours, comment peut-on abolir la corruption, les rackets ?

Pour ceux qui arrivent aussi à l’université, ils sont tous entassés comme des poissons dans une boite de sardines. Ils n’ont aucune vision si ce n’est pas pour arriver en licence, maitrise, doctorat pour chômer. Quand ils ont aussi ces gros diplômes à la française, ils ne trouvent pas du travail parce que tous ces diplômes sont administratifs pour la plus part. un pays ne peut pas fonctionner qu’avec seulement une administration.

On est étonné de voir le nombre croissant de chômeurs dépassant parfois la population elle-même et certains politiques s’en servent pendant les campagnes électorales pour les séduire sachant bien qu’une fois élu, il ne trouvera aucune solution. Il y a des diplômés universitaires qui ont plus de 30 ans et qui n’ont jamais trouvé de stage à plus forte raison, du travail.

Tout est à revoir

Le système éducatif ne correspond plus au mode de développement des pays africains et aucun chef d’état n’ose en parler et tous refont les mêmes erreurs. Est-ce la France qui interdirait ces prises de décisions, je ne pense pas, puisque si l’Afrique trouve sa voie, elle sera débarrassée de cette immigration qui pollue son image.

Le tout n’est pas la peur, mais de savoir poser les problèmes pour y trouver des solutions, sinon, le catholicisme endort trop les africains qui espèrent qu’un dieu viendrait les sauver, leur donner à manger et tout leur espoir se repose sur ces dieux imaginaires.

Il faut qu’on encourage des états généraux sur l’éducation et la formation. Elles ne sont plus adaptées et l’Afrique va de mal et pis. Aucune remise en question, tout le mal africain provient de son système éducatif qui ne produit que des chômeurs et le chômage est un volcan qui peut à tout moment exploser un jour.

Alors, l’Afrique n’est-elle pas épuisée de coups d’état, d’instabilité chronique sociopolitique ? Est-ce qu’en revoyant le système éducatif, on ne pallierait pas à toutes ces tares ? Il faut permettre un jour à ce continent de respirer son bon air et profiter de ses propres richesses.

                                                                      Joël ETTIEN

                           Directeur de publication : businessactuality.com

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