albert mabri toikeussePOLITIQUE 

Côte d’Ivoire: M. Mabri a claqué la porte du RHDP, mais ce n’est pas un événement politique.

De tous ceux qui se sont désolidarisés du RHDP, le départ préparé de l’UDPCI de l’ancien ministre M. Mabri Toikeusse, ne fait ni chaud ni froid aux responsables de ce parti et voici quelques raisons.

Mabri Toikeusse se désolidarise du RHDP

Après le décès tragique du président-Général Guei, M. Mabri au lieu de chercher à consolider le parti du défunt fondateur, il s’en est fait propriétaire et a écarté les plus influents, comme M. Blon Blaise qui a fait beaucoup pour l’extension de ce parti à l’ouest. De brisure en ingratitude, d’offenses en trahison, M. Mabri a fait partir bon nombre des fondateurs du parti du Général.

En bon pouvoiriste, tous ces pairs le connaissent pour ses couardises et on le contentait sans trop compter sur lui. Aujourd’hui, il a claqué la porte pour aller se chercher comme disent les ivoiriens, mais se chercher où et avec qui ? Tous les partis politiques ivoiriens et en Afrique se reposent sur leur région, leur tribu. Il se trouve qu’à l’ouest, M. Mabri qui n’a fait aucune promotion de ses frères, a une autre vue d’esprit très étriquée de son assise impopulaire dans sa propre région.

Quand ses anciens amis, lui prêtent son poids équivalent à 1%, ils n’ont pas tort. Qui est M. Mabri et il a fait quoi avec son UDPCI ? L’homme ne sait pas qu’aujourd’hui, le charisme s’achète avec de l’argent. C’est celui qui a plus d’argent qui a le charisme. Une campagne présidentielle, au-delàs de la festoyer sans l’avoir pratiquée, coûte de l’argent. Est-ce que M. Mabri qui n’aime pas partager, pourra-t-il tenir la route ou c’est encore un coup d’épée dans l’eau pour entendre sonner sa propre voix ?

Mais pour cette fois-ci, quelque soit les résultats, il en sortira perdant car, ceux qu’il vient de quitter, ont leurs hommes dans sa propre région et pour le réduire à sa plus simple expression, ils mettront le paquet pour lui faire mordre la poussière.

Il voulait partir à cause de M. Gon Coulibaly, le monsieur est décédé, logiquement, il n’y a plus de problème, il lui suffisait de se rapprocher du président Ouattara pour renégocier son maintien, peut-être qu’il sera accepté pour avoir de l’argent frais, mais là, il va trainer plein de plaintes sur le dos, ce n’est pas partir qui l’arrangerait.

Déjà, un de ses compatriotes, en la personne de Evariste Méhambli lui réclame plus d’un milliard et l’affaire est pendante sur sa tête au tribunal. Là, M. Mabri n’a plus de leviers pour embrayer sa boite à vitesse. Comme en politique, ce sont des pierres, des peaux de banane, des coups tordus, lui-même en a fait à d’autres, il faut qu’il sache que, celui qui crache en l’air, doit s’attendre à recevoir des gouttes sur le nez. A la guerre comme à la guerre, mais sur quoi, il pense tirer sa force multidimensionnelle, il faut bien, qu’il récite le chapelet plusieurs fois par jour, sinon, des grappins lui seront posés sur la tête.   

Quel poids vaut Mabri ?

En politique, il faut savoir jauger sa puissance, modestement sa côte de popularité mais M. Mabri va tendre son flanc à ses adversaires qui temporisaient à cause de son accointance avec le président Ouattara et là, il vient de laisser sa porte grande ouverte.

Le poids politique de M. Mabri dans le Tonkpi est trop léger pour quelqu’un qui aspire devenir président de la république. En l’état, il faut minimum qu’il obtienne plus de 10% par exemple pour qu’il se revende, mais est-ce qu’il pourra atteindre même 2% ? Comme personne ne détient la magie dans une élection présidentielle, mais pour celle-là seulement où il y aura de gros calibres, comme les présidents Bédié et Ouattara, il lui chausser de vrais crampons car même sur des cailloux, il risque de glisser et tomber.

De toutes les façons, tel que le président Ouattara gère son pouvoir, je ne pense pas qu’il se laisserait encore avoir comme par le passé, où il était contraint de demander, des avis, des autorisations pour agir et ça aussi, M. Mabri le sait. Quand ton absence est égale à ta présence, il y a des décisions qui peuvent coûter chères.

                                                       Joël ETTIEN

             Directeur de publication : businessactuality.com

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