Côte d’Ivoire: Mandats de Ouattara, difficile d’appréciation

Depuis, bien longtemps, je m’évertue à  apprécier les mandats de M. Ouattara, mais il m’est difficile de le faire, non pas que je le critique souvent, mais, pour cette fois, il m’est délicat d’y parvenir et suivez mon regard.

S’il y a plusieurs formes d’appréciations, celle que je voulais porter sur les mandats du président ivoirien, sont d’ordre visuel et qualitatif. Un chef a une vision à court, moyen et long terme. Marcher dans l’ombre des autres, et faire comme si, tout venait de soi, n’est pas honnête. Pendant ces pluies diluviennes, la nature a mis à nu, tous les efforts du régime et j’en tire une seule moralité:  » On ne crée pas, ou on ne fonde pas sur la rancœur, la vengeance et la précipitation ».

Sous M. Ouattara, tout se fait rapidement et de manière théâtrale et on force l’admiration, au besoin, on oblige, les bénéficiaires à l’applaudimètre. Parlons de certaines réalisations qui fondent mon regard, les routes et ponts. En bon économiste, M. Ouattara sait qu’on ne peut pas réaliser des routes et ponts en  2 ou 5 ans. Comme, il le sait bien, des spécialistes, me contrediront, une route suppose des études. Et la direction des grands travaux devenue BNECT, a été créée pour ces types de travaux. Une étude pour asphalter une route, nécessite au bas mot, 10 à 20 ans d’étude.

A supposer que c’est le cas, il existe différentes sortes d’épaisseurs de goudron, des grosses, moins et fines, des épaisseurs minimes. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, on fait la facturation au prix des goudrons en pays chauds, humides et pluvieux. La plupart de nos ingénieurs commis à ces tâches, ont été contraints de quitter le pays, s’ils ne sont pas chez eux à la maison, ils sont dans les prisons surchauffées du pays. Comment alors, les travaux réalisés dans la précipitation pour des causes politiques, peuvent-ils tenir longtemps?

Nous savons tous que la Côte d’Ivoire, connaît un de ces taux de pluviométrie les plus élevés de la sous-région. Alors, les ingénieurs le sachant, font leurs études en conséquence, dans le calme et la sérénité pour produire, de bons résultats sur la durée. S’il y a des œuvres du président Houphouet qui sont restées intactes jusqu’à ce jour, il avait procédé à ces principes qui n’avaient pas besoin, d’être titulaire du dernier diplôme supérieur. Il a écouté et attendu.

1. Ouattara fait tout dans la précipitation, pour montrer à la face du monde, qu’il est venu pour travailler pour les ivoiriens et que son nom soit gravé dans les registres sacrés de l’histoire de ce pays. Voilà que, ce qu’il a construit dans la vengeance, la violence, s’effondre comme du beurre au soleil. Il y a des morts, pendant ces intempéries. Il y a et il continuera d’avoir des dégâts matériels importants qui n’auront jamais de suites favorables. Sous le régime de ce président, on détruit, sans jamais indemniser les victimes ou simplement, des relogements. Le bulldozer a détruit, c’est bien si, ces abris ne sont pas logés à la bonne enseigne, mais, qu’a fait le gouvernement  pour ces déguerpis?

Le pont qui porte le nom du président Henri Konan Bédié, dont il faut payer la traversée, ces études ont duré. Avant la chute de ce dernier, plusieurs années en arrière, des études ont été faites, des propriétaires qui étaient au travers de la voie, avaient été tous, indemnisés. M. Ouattara, arrive, sans modestie, fait croire au monde entier, que c’est son œuvre. C’est parce que lui, M. Ouattara avait empêché ces réalisations qu’elles n’avaient jamais vu le jour.

Un monsieur a été reçu par M. Ouattara au Plateau et il a été scié à sa sortie de la présidence de la république. Ouattara a enlevé tous les portraits des anciens chefs d’état. Comment, il peut avoir la bénédiction? Ce n’est pas lui qui a crée la Côte d’Ivoire à ce que je sache. Bien avant lui, il y a des gens plus valeureux qui ont aimé ce pays et ses ressortissants. Ils y ont investi avec des spécialistes qui ont conçu des projets pour servir et non desservir. Les images qui nous parviennent de l’état de nos routes nouvellement réalisées à coût de milliards, pendant ces pluies diluviennes ont été emportées et des villes et villages resteront encore coupés du monde.

Pourquoi, M. Ouattara est-il pressé? Comme on le sait, ce sont les tonneaux vides qui font trop de bruits. Il m’arrive parfois de me poser la question de savoir, à quoi, sert l’expérience du président Bédié à celui qu’il appelle aujourd’hui, son petit frère? Si M. Ouattara, n’avait rien à faire rêver aux ivoiriens, il n’avait qu’appliquer les 12 grands chantiers de son « grand frère » qui sont encore d’actualité. Dans la vie active, on ne triche pas, mais on s’inspire. Il aurait tout gagné.

Je ne parlerai pas des ponts qui se sont faits emporter pour les eaux de ruissellement. Quand même, M. Ouattara, ne peut pas prendre les ivoiriens pour des larcins. Tout ce qu’il a réalisé ne repose sur aucune étude tangible et sérieuse. Qu’il entretienne déjà, l’existant. Tout tombe en ruine et ce sont des discours mensongers pour masquer certaines carences et médiocrités de sa connaissance nocive de la politique.

Ce que le diable s’évertue à réaliser au prix du sang humain, la nature détruit tout, en un rien de temps et comme, personne ne peut mettre cette nature en prison, alors, elle continuera d’agir. Si je dois prendre des exemples pour élucider mes propos, ce sont des pages et des pages entières, mais le peu, orientera les ivoiriens de ce qu’aucune œuvre de M. Ouattara ne tiendra sur la durée.

Je n’ai rien contre lui, mais je dénoncerai ses dérives autoritaires et son manque de savoir politique. On ne peut pas gérer une nation, comme lui et son équipe, le font sous la contrainte et la dictature. Pour payer des mutins, c’est rapide. Mais, construire, une nation, M. Ouattara, il faut du temps et de l’inspiration, pour inviter la transpiration à l’œuvre.

Comment on peut apprécier la beauté d’une femme en ayant les larmes de douleur aux yeux? M. Ouattara a manqué et tout raté. Qu’il arrête de gaspiller les ressources du pays, pour que celui qui arrive, ne s’engloutisse pas dans les dettes qui plomberont, ses vraies réalisations.

J’ai tout fait pour apprécier ses réalisations, je n’ai vu que du désastre et c’est vraiment dommage.

Joël ETTIEN