MUSIQUE IVOIRIENNE: Princesse Monia, la nouvelle star des vacances « Je ne peux vivre sans la musique.

Mon père avait objecté mon choix au départ. Il ne voulait pas que je pratique cet art pendant que j’étais au lycée.

« J’étais très fâchée, mais je respectais la volonté du père », dixit la petite Yoboué Yah Nina Larissa rebaptisée Princesse Monia et fille de Nanan Yoboue Koua, chef d’Afféri. Une artiste chanteuse qui se signale à point nommé dans la musique ivoirienne. Opposée à son père favorable aux études, Monia a fini par convaincre son géniteur qui désormais frémi à l’écoute du tube «Tango Tango Acte 2 » sorti en 2017 et accompagné d’une chorégraphie : Le « Tchin Tchindjinlin », la danse des personnes qui veulent avancer.

Piquée par le virus de la danse depuis le bas âge, la petite Monia faisait feu de tout bois à plusieurs spectacles organisés dans les écoles primaires que son père dirigeait en qualité de directeur. Orientée au lycée de Daoukro en 1995, la fine fleur de la musique ivoirienne se laisse charmer par l’écriture des textes qu’elle fredonnait durant ses nuits. En découle un premier album propulsé par son professeur de musique d’alors.

Bien que faisant partie des artistes en herbe adulés par les mélomanes locaux, Monia rate l’occasion offerte par le Sphinx de Daoukro. Par la faute de son père, elle ne prendra pas part au spectacle dévolu aux artistes de son genre pour la célébration de la fête de Noël. Après une rupture indépendante de la volonté de son père, la petite retrouve la joie grâce aux conseils avisés de son professeur d’histoire qui lui redonne un second espoir.

Monia écoute son cœur et se donne libre cours de poursuivre avec ses premières amours, la musique. Menacée de nouveau, elle reprend goût aux études et obtient le BEPC, le BAC puis un BTS en Finance Comptabilité avant de faire des stages en entreprises. Satisfait du parcours de sa fille, son père ne pouvait plus s’opposer à la passion de sa fille qui n’arrête pas les études.

Ingénieure comptable à la suite, Monia ne résigne pas. Elle sort « Tango Tango », son premier album officiel de 09 titres en 2015, en pleine sortie de crise post-électorale. Bénie par son père, c’est d’ailleurs lui qui choisira son pseudonyme artistique : « Tu es Princesse, fille du chef d’Afféri que je suis. Tu es aussi Moni (le nom de ta grand-mère). J’y ajoute ton prénom « Yah. Désormais, on t’appellera Princesse Monia… », conseille t-il.

Princesse Monia exhorte les mélomanes à prendre les études au sérieux afin de mener à bien la passion qu’on peut avoir pour un art ou pour un métier et être épanouie. La paix, la joie, le courage, les relations humaines sont entre autres quelques thèmes abordés par la princesse qui chante en français, en Malinké, en Agni et en anglais. La Princesse Monia exhorte les mélomanes à prendre les études au sérieux

Aimé Dinguy’s N