la vie surchargée des hommes politiques ivoiriensCÔTE D'IVOIRE 

Quand le mensonge devient mode de gouvernance !

La vérité semble être un tabou en Côte d’Ivoire au point où celui qui ne mange pas de ce pain et qui veuille ressortir certains constats, on le traite d’anti-Ouattara, d’anti-Gbagbo, d’anti-Bédié, comme si ces derniers n’ont pas le droit de savoir ce qui se passe sur le terrain.

Beaucoup d’ivoiriens proches des uns et des autres leaders politiques, ne comprennent pas notre démarche de vouloir dire certaines choses avec certitude au sommet de l’état comme partout dans le monde. Mais ici en Côte d’Ivoire, la vérité est un délit qui peut conduire en prison.

Si ce que nous voyons et que les patrons ne voient pas, en parler devient un crime, on fait comment ? Ils n’ont pas ce don d’être partout à la fois et leur remonter devient difficile et inquiétant, parce qu’il y a des suiveurs qui s’en branlent tellement que le mensonge qui entraîne la médiocrité a pris le dessus sur la raison.

Comme on le disait tantôt, qui aime plus les décideurs de ce pays que les autres ? C’est justement parce que certaines tares ne leur parviennent pas et les victimes sont obligées de s’ériger en défenseurs. Acceptez les critiques, elles font peut-être mal, mais elles sont nécessaires pour la bonne gouvernance. Acceptez la vérité car elle produit de l’excellence et de la qualité. Mais en même temps, on peut comprendre que pour certains, leur niveau de compréhension n’est pas trop à la solde des débats pour produire cette contradiction qui enrichit et forme.

Il appartient donc aux décideurs de savoir raison gardée et d’écouter les autres sans forcément tomber dans cette routine où tout est interdit. Ça s’appelle la dictature alors que peut-être que ce n’est pas la vision que le patron veut faire passer, mais hélas, c’est le sentiment qui se déteint de sa gouvernance.

L’excellence que nous prônons tous, se trouve dans la vérité et les critiques. Malheureusement, nous voyons tous les mêmes images, mais nous n’avons pas les mêmes appréciations, c’est pourquoi à l’école tous les élèves n’ont pas les mêmes moyennes, parce qu’ils n’ont pas la même compréhension des choses.

On n’est pas obligé de forcer l’amour chez les autres, le souvenir des actes suffit pour dégager les ténèbres.

De cette façon de se comporter, on a laissé le mensonge prendre le dessus de la réalité et les ivoiriens tanguent dans cette mesure qu’il ne prend pas de mesure réelle. Le président de la république croit, il n’a pas le choix, il croit qu’il est souvent dans la vérité, mais non, ce n’est pas tout ce qui lui remonte qui est la vérité devenue une denrée rare dans son pays. Il ne faudrait pas croire que les intimidations peuvent cacher la vérité, non, la vérité est comme le soleil et le mensonge est la pure des ténèbres dont il faut s’en sortir pour voir la souffrance et la joie du peuple.

Le tout, c’est qu’un jour on dise du président Ouattara qu’il est entré dans l’histoire.

                                  Joël ETTIEN 

           Directeur de publication: businessactuality.com

Related posts

Leave a Comment