Côte d’Ivoire: Ministre radié devient une redevance.
Le président Ouattara doit-il s’expliquer devant ses ministres radiés de son gouvernement ? Le président de la république est élu pour 5 ans et non des ministres qui sont nommés par lui. Ils n’ont de compte qu’à lui rendre, ses ministres. Il les juge aux résultats et non aux sentiments.
Des ministres radiés en Côte d’Ivoire
On apprend çà et là, dans les familles des ministres radiés, l’organisation des funérailles comme si leur radiation était un décès et on a l’impression que certains se victimisés, n’arrivant pas à faire la différence entre une fonction nominative et une profession. Des parents pleurent, des convois arrivent de l’intérieur du pays qui convergent vers les domiciles de ceux-là pour leur apporter du réconfort, de la compassion.
Ces radiés ne reprendront plus le chemin de leur fonction première et vont faire peser sur la conscience du président, un autre devoir pour les caser dans d’autres secteurs.
Le président de la république de Côte d’Ivoire, a lors de son adresse à la nation donné les raisons pour lesquelles il se trouvait contraint de diminuer le nombre pléthorique des ministres. D’ailleurs, c’est en Côte d’Ivoire seule où on pouvait avoir autant de ministres et de secrétaires d’État. Les frais d’entretien de ces ministres, dont certains ne servaient à rien, pouvaient servir à d’autres secteurs de la vie.
Comme si ces nominations étaient une redevance, les supporters de ceux qui ont été radiés incriminent le président de la république. Mais, un ministre ne passe pas son temps dans les fêtes ! Un ministre se met au travail et ne se donne pas autant de jouissance pour sa nomination. Le pays traverse des moments économiques difficiles, réduit le train de vie des ministres qui reviennent chers à la nation, y remédier devient un crédit sur la tête du président Ouattara.
Il faut que les ivoiriens intègrent qu’un ministre n’est pas une fonction professionnelle, mais une fonction nominative et parfois politique. Une mission qui peut à tout moment prendre fin ou s’intervertir. Sans compter les différents sacrifices occasionnés avant la liste définitive des nouveaux, trop d’eau a coulé sous le pont et des surprises ont vu le jour.
Parmi certains qui se croyaient filles ou fils adorés du couple présidentiel, donc épargnés de la purge, ce sont ceux-là qui ont pris le bâton et la douche froide. Maintenant, ceux qui ont été reconduits doivent se mettre véritablement au travail. Les élections majeures politiques arrivent à grands pas et le président Ouattara aura besoin de leur succès pour infirmer ou confirmer ce qui meuble les salons sur ses dernières ambitions.
Ainsi, le président de la république n’a de compte à rendre à personne, il agit en bonne et servile conscience.
KOUDOU Anselm
Correspondant permanent à Abidjan