Côte d’Ivoire: Trop de valeurs inexploitées.
Trop de valeurs inexploitées en Côte d’Ivoire qui bloquent souvent le développement de ce pays. La Côte d’Ivoire regorge de talents, de savoirs et de compétences endormis. La politique politicienne a miné le terrain et ces valeurs ne savent pas quelle est leur importance, surtout les rois et chefs coutumiers.
Voilà des désignations ancestrales qui ont toujours guidé la stabilité de ce pays et que la politique a phagocyté et la tradition ne sait plus sur quel pied se tenir. On ne sait plus qui est le réel et la photocopie. Les mânes des ancêtres sont fâchés et se sont détournés de leur fonction régalienne de surveillance et de protection et le pays est bloqué.
La tradition qui est le socle de toute société, se cherche en Côte d’Ivoire. Ceux qui s’y connaissent n’ont pas voulu aider ou approcher le pouvoir du président Ouattara qui venait d’arriver après avoir passé toute sa vie en occident.
L’ordre divin ne se voit pas d’un homme fût-il, le président de la république, si ce dernier ne les considère pas ou ne connaît pas leur place et importance. Dans les autres pays où ces choses ont leur place, tout fonctionne parfaitement. Comme le Burkina Faso où le Moro Nimba joue un rôle de premier plan, pareil pour le Ghana, en Côte d’Ivoire à force de vouloir se servir de l’argent du contribuable, il y a trop de bicéphalisme à la tête de ces royaumes. Les libations ne sont plus adressées aux vraies mânes et tout est faut.
Si le président Ouattara veut tout remettre en place et en ordre, il n’est pas trop tard, puisqu’il est en train de se rapprocher de son aîné, Aimé Henri Konan Bédié, qui s’y connaît, il pourra mieux apprendre pour redresser le tir.
Cela y va de sa propre protection, longévité et crédibilité. Un roi ou un chef ne se déplace pas, on le consulte. En Côte d’Ivoire, c’est la tradition qui court vers le président de la république qui est un élu et non un désigné par celle-ci. On a souvenance du temps du président Houphouët, qu’il ne déplaçait jamais ces icônes traditionnelles, mais les consultait régulièrement.
Le président Ouattara peut en faire pareil et il verra les bienfaits de ce pan de son pays. C’est pourquoi, nous disons qu’il y a trop de valeurs riches non encore exploitées dans ce pays.
Atchory Alexandre
Correspondant à Abidjan
