POLITIQUE 

Côte d’Ivoire/Moronou: Il faut laisser les choses se faire naturellement.

Dans le Moronou, le leadership s’est déplacé pour laisser le champ libre à certains cadres qui n’ont jamais été élus dans leur région et qui se prélassent faiseurs de rois. Le Moronou qui était considéré comme le fief légendaire et historique du PDCI RDA, est aujourd’hui devenu très convoité par certains jeunes militants du RHDP, dont leur générosité leur concède toutes les victoires.

Comme la politique ivoirienne rime avec de l’argent, la nouvelle orientation politique élective dans le Moronou a basculé avec le forcing des jeunes pétris de sens de l’honneur, de la générosité comme le député de la circonscription d’Arrah. Il donne sans compter et dont tout vient à lui comme des gouttes d’eau qui tombent dans une bouteille. Il s’appelle N’guessan Ahondjon; il fait feu de tout bois dans cette contrée de la Côte d’Ivoire qui a pour capitale Bongouanou. Cette analyse n’a jamais été motivée, ni suscitée, c’est juste que dans les mois à venir, les choses vont se corser et il faudrait qu’elles se fassent naturellement.

A tort ou à raison, quand on n’arrive pas à atteindre le bouc, sous l’effet de l’usure, on remarque qu’il pue, mais que sa chair serait d’une délicatesse douceur. Qu’est-ce qu’ils n’ont pas dit sur ce jeune bienfaiteur N’guessan Ahondjon, le pilier de la recrudescence de la nouvelle vision politique dans le Moronou ? A césar ce qui est à César.  

Ce qui milite encore à la faveur du RHDP dans le Moronou, c’est l’âge des femmes dynamiques du PDCI RDA comme Aka Véronique, Ama Téhoua Marie, qui de leur temps, faisaient pleuvoir les liasses de billets neufs de banque. Aujourd’hui, le poids de l’âge et la fatigue de celui-ci, les contraint à un isolement qui favorise la pénétration des nouveaux élus comme Ahondjon.

Pourquoi envahir et s’octroyer forcément le leadership au moment où, par le biais de leur charisme personnel, les jeunes de la région se font du chemin ?

A l’exception du président du conseil économique Aka Aouélé qui s’emploie efficacement en donnant de son argent pour promouvoir le RHDP dans le Sud-Comoé, dans le Moronou, l’autre veut qu’il soit cité à tous les ateliers et tout doit-être sous son parrainage sans contrepartie matérielle. Si les braves dames étaient encore valides, où passerait quiconque pour se faire du soleil ?

Tout le Moronou voit les choses venir, mais il ne faudrait pas que ceux qui se croient les entremetteurs gâchent leur prochaine victoire. la seule chose que ces jeunes loups guettent, c’est le poste de président du conseil régional. Il faut laisser les choses se faire naturellement comme les actes qu’ils posent en direction de leurs populations et avec leurs propres ressources. Ils n’ont pas besoin de béquilles pour jauger la gratitude de leurs parents.

Si en plus ils étaient tous ses élèves qu’il a formés à son école, on pouvait bien comprendre. Mais, ces jeunes se battent avec leurs propres moyens et au final, aller les capitaliser comme si sans lui ils ne pouvaient prospérer, on dit non.

Pendant les périodes de la désobéissance civile, il y a eu des morts à M’batto, des jeunes d’Abongoua avaient été arrêtés pour insubordination et atteinte à l’ordre public. On n’a pas compris la précipitation avec laquelle l’inspecteur a procédé pour s’attribuer leur libération au moment où des cadres avaient pris toutes les dispositions pour les convoyer dans leur village après leur libération. Les exemples du genre, nous en avons plein; mais on lui demande de laisser faire les choses naturellement.

On sait qu’entre Affi N’guessan et ces jeunes loups du RHDP du Moronou, c’est comme un match de boxe, un poids plume contre un poids lourd et s’ils se candidatent, ils passeront haut les mains.

                                                Joël ETTIEN

        Directeur de publication : businessactuality.com     

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