Le mur de la méfiance doit tomber en Côte d'IvoireINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Ne laissons pas mourir les valeurs.

En Côte d’Ivoire, les choses les plus simples deviennent trop compliquées et suivez notre regard. On constate un réel conflit de génération et les médias ont un grand rôle dans ce conflit qui enfle d’année en année. Des cadres qui ont servi l’état et qui, à leur retraite, s’isolent et meurent dans l’oubli, il faut revoir tout ce fonctionnement.

Il faut que les médias surtout les télévisions initient des émissions ou même celles existantes en associant ces valeurs qui ont marqué leur temps, qui ont encore de la mémoire et des choses importantes à dire.

Dans tous les milieux, surtout politiques, culturels, il faut redonner une vie à ces icônes qui peuvent encore arroser de leur savoir les jeunes générations en proie aux effets des modernités qui les détruisent parfois.

Voyons, il y avait l’ancien ministre de l’éducation nationale, Paul Yao Akoto, il est parti avec sa technique qui pouvait être adaptée avec la nouveauté. Le Pr Vanga Francis Wodié se trouve dans un casier attendant son dernier jour pour rejoindre les autres, il était pourtant bien valide, les médias n’ont rien pu faire pour le tirer à participer à des émissions thématiques.

S’ils s’isolent, ils ont sans doute leur raison, mais de quoi auront-ils peur ? Pourquoi donnent-ils cette impression d’une méfiance à se protéger au point de se laisser mourir dans l’isolement ?

Les valeurs, il en existe encore dans ce pays du président Ouattara qui peuvent, d’abord lui être utiles à travers des points de vue dans des émissions, des consultations mais de-là, les laisser mourir comme s’ils n’avaient jamais existé, c’est une insulte au passage.

Il y a trop de tares qui encombrent le souffle du pouvoir et assis chez eux, ils ont peut-être des solutions à proposer, mais comme personne ne les sollicite, ils regardent tout la mort dans l’âme.

Hampaté Bah ne disait-il pas qu’en Afrique un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle ? Alors il faut que les médias fassent ressortir ces valeurs pour que les jeunes s’en inspirent pour construire la société qui n’a plus de référents et chacun meurt triste.

S’ils ont peur de prendre la parole, c’est que le pouvoir doit revoir sa copie, sinon, les médias peuvent faire un travail de recherche pour les répertorier et les mettre en valeur.

C’est un plaidoyer. Nous avons dans ce pays, des grands noms de la musique ivoirienne qui ont atteint l’âge de la retraite, on peut créer des émissions pour les associer afin de les faire connaître à la jeunesse qui s’adonne à des sonorités bruyantes et souvent sans aucun message constructifs dans leurs chansons qui abrutissent les jeunes qui les écoutent. Ce n’est pas quand ceux-ci désirent organiser souvent leur dernier concert marquant le nombre d’années de carrière qu’il faut fêter à grande pompe, mais on peut les inviter à nous égrener quelques notes qui pourraient détendre l’atmosphère. Ne brûlons pas nos bibliothèques, consultons-les et les médias peuvent jouer un grand rôle dans ce retour aux sources.

                               Joël ETTIEN 

            Directeur de publication: businessactuality.com 

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