Présidentielle ivoirienne 2020 : Ce n’est pas le plein du stade qui compte, ce sont les messages.

Ce n’est pas le plein du stade qui compte, ce sont les messages. Comment voulez-vous que le stade soit plein, si les forces de l’ordre et les milices, appelées microbes, ont empêché l’accès du Plateau aux militants déterminés à montrer leur majorité à la face du monde ?

Il ne s’agit pas de faire le plein du stade…

Les réactions sur les réseaux sociaux sur le meeting de ce samedi 10 octobre 2020, ont commencé et je me sens interpelé d’agir. Quand le président Ouattara devrait être investi comme candidat pour le compte de son parti, c’est dans le même stade qu’il a été béni, qui l’en a empêché ?

Pour une fois, l’opposition est vraiment déterminée à en découdre avec le pouvoir du président Ouattara, qu’elle qualifie d’inique, dictatorial et ce dernier, pose des actes anti-démocratiques, d’intimidation. Quelles consignes, donneraient-elles pour la suite ?

Depuis ce matin, nous aussi, avions des parents à Abidjan qui nous renseignent. Très tôt, aucun car de transport de personnes, n’avait droit de passage de Yopougon pour aller vers le centre-ville, où jouxte la commune d’Adjamé à celle du Plateau, tous ceux qui ont tenté de forcer, si ce ne sont pas les microbes, ce sont les forces des microbes et pourquoi ?

Du côté sud, les voies d’accès, débouchant de Bassam sur la commune du Plateau, étaient interdites, comme si la Côte d’Ivoire, était en état de siège. Qui est en guerre dans ce pays et contre qui ?

Les témoignages sont édifiants qui donnent froid dans le dos. Pourquoi, oui pourquoi, cette politique de deux poids deux mesures ? Alors, ne venez pas distraire les gens, pour faire croire que le stade Houphouët, n’a pas répondu à l’appel de l’opposition. Ces ivoiriens mécontents de la candidature de M. Ouattara, ont bravé la peur et ont fait le plein du stade.

Ces forces de l’ordre déguisées en enfants en conflits avec la loi ou les microbes eux-mêmes, de qui, tirent-elles leur autorisation d’agir, sans être inquiétées ? Pourquoi, ne pas laisser leur meeting, pour que s’il y a des casses, on puisse interpeler, les auteurs, puisqu’on les connait maintenant. Il s’agit des responsables et des messieurs : Bédié, Affi, N’guessan, Armand Wougnin de EDS, Amon Tanoh, les responsables du COJEP, du RACI, etc..

Comment l’opposition pouvait-elle faire le plein du stade ?

Comment faire le plein du stade Houphouët Boigny dans de tels agissements médiocres ? A supposé que le pouvoir n’y soit pour rien, ce qui m’étonnerait, pourquoi, avoir autorisé ce meeting et passer le message aux microbes et forces de l’ordre, de l’en empêcher, de les en dissuader ? Qui est au pouvoir ? C’est bien monsieur Ouattara, en bien comme en mal, il est le garant de ce pays et il doit assumer. Pourquoi montrer cette image indigne à la démocratie au monde entier ?

Alors, il ne pouvait pas avoir de monde, parce que justement, avec les moyens de l’état et tous les pouvoirs régaliens en sa possession, le président Ouattara, s’en sert pour brimer, que de sécuriser tous les ivoiriens, à partir de ce qui s’est passé ce matin à Abidjan.

Vers quoi, le pouvoir tend, dans son comportement ? Serait-il prêt à ouvrir son pays à l’intégrisme ? De quoi, la sécurité doit-elle devenue une denrée rare pour certains en Côte d’Ivoire ?

Pour tous ceux qui font le constat d’un échec de l’opposition ce samedi 10 octobre 2020, ce qui n’est pas vrai, qu’ils revoient leur copie, c’est parce que le pouvoir, a eu peur du grand nombre et à procéder par l’intimidation, l’oppression et la dissuasion. Est-ce qu’ils ne vont pas procéder à des arrestations ? A-t-il pensé aux conséquences qui suivront après sa victoire, puisque certains ivoiriens, n’en veulent toujours pas ?

                                               Joël ETTIEN

       Directeur de publication : businessactuality.com