Le rassemblement des deux blocs idéologiques ivoiriens au stadePOLITIQUE 

Présidentielle ivoirienne 2020 : Le baptême des deux blocs idéologiques ivoiriens: les réactionnaires et les progressistes.

Ce qui s’est passé le samedi 10 octobre 20, au stade Houphouët Boigny, est un acte majeur dans le paysage politique, le rassemblement des deux blocs idéologiques ivoiriens: les réactionnaires et les progressistes, mais il faut constater qu’il y a eu trop d’incohérences dans les propos.

Que retenir du rassemblement des deux blocs idéologiques ivoiriens ?

La révolte des anciens réactionnaires et les progressistes qui, constatant leurs insuffisances matérielles, ont fini par se mettre ensemble, pour briser la peur et affranchir le RHDP pour chasser, celui qu’ils qualifient tous de dictateur, M. Ouattara. Pourquoi vouloir inviter les autres des régions à faire mouvement vers Abidjan ? Pourquoi, ne pas avoir organisé, sur toute l’étendue nationale le même meeting éclaté pour éviter de faire prendre trop de risques aux ivoiriens de l’extérieur ?

Que retenir, de ce rassemblement historique  ? Deux leçons et des manquements dans les discours, qui peut leur être pardonnés, parce que c’est la première fois, qu’ils sortent ensemble. La première leçon, c’est l’émergence des blocs idéologiques qui se s’étaient affrontés et qui ont compris où se trouvent leurs intérêts, les réactionnaires composés de : Bédié, Soro, Amon Tano, Tidjane Thiam et ceux des progressistes, composés des Affi N’guessan, Georges Armand Ouégnin, Blé Goudé, Gbagbo Laurent…

Qui ne sait pas que c’est la France qui tire les ficelles dans ce litige politique ? Laurent Gbagbo a essayé et la force de l’impérialisme, l’a écrasé et il se retrouve en dehors de son pays et pourtant sa présence, est nécessaire pour la cohésion sociale et le retour de la paix. Les réactionnaires, Bédié, Soro et les autres, ont cru qu’en mettant, M. Ouattara au-devant de la gestion, celui-ci, montrerait une dose d’humanisme, d’amour et d’une protection des intérêts des ivoiriens. C’est le contraire, alors, ils rebroussent chemin et réussissent à convaincre, les progressistes pour s’unir à le battre.

Union des deux blocs idéologiques ivoiriens contre le candidat Ouattara

Le samedi 10 octobre 2020, au stade Houphouët Boigny, ils ont fait leur baptême, devant le peuple ivoirien qu’ils ont réussi à rassurer de leur bonne foi. Désormais, M. Ouattara se retrouvera face à ceux-ci. Que fera donc la France face à cette lutte ? Pour l’heure ne voyant rien venir, elle va apporter son soutien au tenant du pouvoir ivoirien, tant que les rapports de force ne varient pas.

Les manquements constatés, ce sont les discours. Tous les ivoiriens qui les ont suivis, sont restés sur leur faim et n’ont rien compris de la suite à donner au combat. Ils y ont mis l’accent sur la désobéissance civile, sans y mettre un vrai contenu. Ils n’ont donné aucun mot d’ordre. La même communauté internationale qui les a désavoués pour leur demander de participer à ces élections majeures, c’est à cette même ONU, à qui le président Bédié tend la main. Et dans son discours que tous attendaient, le président Bédié lui demande de venir superviser, les élections auxquelles, il ne compte pas participer ? Où est donc la souveraineté de la Côte d’Ivoire ?

En quoi, l’ONU pourra changer les élections si ce sont les mêmes organismes décriés, la CEI et le Conseil Constitutionnel qui resteront pour organiser ces élections ? S’ils veulent y participer, qu’ils le disent sinon, Bédié et Affi jouent flou leur jeu.

La moralité de cette union nationale contre Ouattara, n’aura d’effets tant, qu’il n’y aura pas rapport de force.

Sinon, l’acte de rassemblement est salutaire, maintenant qu’est-ce qu’il reste à faire pour continuer la lutte.

                                                               Joël ETTIEN

                    Directeur de publication : businessactuality.com

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