Côte d’Ivoire: Où sont passées l’association des consommateurs et la société civile, les prix ont augmenté ?
Le constat sur l’augmentation des prix des produits de consommation en Côte d’Ivoire fait rage et les ivoiriens ne voient pas et n’entendent pas l’association des consommateurs et la société civile.
Que disent l’associaton des consommateurs et la société civile ?
Il y existe dans chaque pays des associations crédibles des consommateurs et une société civile qui montent au créneau quand les prix augmentent sur les marchés; mais en Côte d’Ivoire, c’est quand ça ne va pas, que ces deux entités prennent leurs jambes à leur cou pour fuir le débat. Les artistes, humoristes, cybers activistes et quelques quotidiens sont obligés de jouer le rôle de cette association et de la société civile.
Ce qui n’est pas dutout admissible, c’est que ces entités existent, elles s’en mettent plein les poches et quand il s’agit de la défense des consommateurs, c’est le mutisme total.
L’inquiétude gagne du terrain et la panique n’est pas loin de s’emparer de la population entière qui ne comprend rien. Elle ne comprend pas pourquoi le Mali subit toutes ces sanctions qui pèsent lourd sur leur budget. D’après Pauline, on pouvait sanctionner uniquement les autorités maliennes qui ont fait leur coup d’état, pourquoi fermer toutes les frontières qui jouent sur leur portefeuille ?
Il n’y a plus rien à manger dans certains ménages. A Yopougon, dame Rosalie qui a 5 enfants et 3 neveux, nous raconte que depuis plus d’une semaine, quand elle prend son panier pour se rendre sur le marché, elle n’arrive plus à le remplir. Elle poursuit qu’une bouteille d’huile qu’elle achetait par le passé à 800 frs, aujourd’hui, elle est passée à plus de 1300 frs. Le ratio a diminué. Au lieu de deux repas par jour, elle en offre un seul par jour et comment ?
Nous prenons juste cet exemple pour dire que rien ne va sur les marchés ivoiriens. L’association des consommateurs et la société civile qui devraient remonter au créneau pour apporter des informations, ont toutes les deux disparu, et c’est ce qui nous pousse à produire cet écrit pour leur demander de revenir dans le débat car leur présence est très sollicitée.
KOUDOU Anselm
Correspondant permanent à Abidjan
