Côte d’Ivoire: Quand la politique devient la porte de sortie.
Pourquoi les ivoiriens veulent-ils tous se tourner vers la politique comme occupation, moyen d’enrichissement ? Il n’y a pas de cadre d’expression, de récréation intellectuelles et le manque d’aération renvoie les jeunes vers la monotonie qui les envoie vers des rêves dépravés, tels l’alcool, la consommation de la drogue parce que justement, ils s’ennuient tous et n’ont aucun repère.
La politique comme source de revenu
Prenant le cas du président Gbagbo, nous avons tous cru qu’à son arrivée, il allait nous produire des bouquins à chaque 6 mois, mais hélas, il est tombé lui aussi, dans la routine et s’enfonce encore dans la politique sachant bien que cette destination, ne produit que des profiteurs.
Ils oublient tous qu’il y a des nègres (ceux qui écrivent pour les autres qui n’ont pas le temps) qui sont formés à cet effet, mais il n’y a plus de vision. Ceux qui sont considérés comme des référents manquent et les jeunes tournent en rond, pour s’adonner à des dérives outrancières.
Ils ne respectent pas le temps, quand ils ont un peu d’argent pour se faire vénérer comme des rois. Les jeunes les admirent et tous veulent devenir comme eux, mais il se trouve que dans la pratique de la politique, ce ne sont pas toutes les valeurs humaines qui se pratiquent. La morale et les vertus n’existent plus.
Pour peu, tout le monde veut devenir riche et ce sont des rituels, c’est du jamais vu dans ce pays. L’argent et toujours l’argent! Comme c’est par le biais de la politique qu’ils se font, alors tout le monde se voit dans l’obligation de la faire, et pour y parvenir, on assiste à toutes sortes de rituels et la morale fout le camp.
Pendant ce temps, les temples se multiplient sur le territoire ivoirien et de cette prolifération, l’argent devient l’opium. Si tout le monde devient riche, qui restera pour les autres services ?
Les ivoiriens tournent en rond. Ils ne font plus de sport, ni de marche, comme par le passé, les parents paysans qui parcouraient des distances, aller et venir de leurs champs. Les nouveaux ivoiriens grossissent parce qu’on ne leur propose que de la politique, en faisant la promotion de la médiocrité au détriment de l’excellence. En communication qui forme les journalistes, animateurs et autres dérivés de ce noble métier, aucune porte ne s’ouvre pour tous ces jeunes qui ont souhaité embrasser ce métier. Certains médias sont à la recherche des buzz et ne sont plus dans l’éducation, la sensibilisation et la formation.
A tous les niveaux de la vie, il n’y a plus de modèles capables de donner des indications de valeur à suivre. Pourquoi volontairement les leaders ivoiriens donnent-ils du tournis à leurs populations ?
Quand on demande aux leaders, qu’est-ce qu’ils comptent laisser à la postérité, dans tout ce combat qu’ils prétendent livrer ? Ils ne sont pas capables de le dire et obscurcissent tout un avenir national. Ils ne s’en cachent pas, qui continuent d’infliger la souffrance à ce peuple.
Avoir un cœur ouvert aimable, humain pour son prochain en Côte d’Ivoire devient une croix, comme si ce peuple leur doit tellement qu’il faut qu’il paie cash.
Ainsi, dans cette bataille, il ne leur reste que la politique où chacun croit pouvoir trouver sa voie de sortie. Tout le monde s’y met et on assiste à la dérive et à la dépravation des mœurs dans ce pays. Il n’est pas encore tard car il s’agit de la vie de toute une nation.
Pour y parvenir, il faut promouvoir l’excellence et les récompenser. Il ne faut pas donner cette impression à la jeunesse que sans la politique, leur vie tournerait à la dérision. La politique, rien que la politique, est une ruine des larmes.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
