Les ivoiriens doivent voir mieuxINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Pourquoi les ivoiriens sont tristes ?

Les ivoiriens sont trop tristes dans les rues. Les bons vivants, les ivoiriens se promènent avec le visage embué de tristesse, crispé. Ils sont vides. Ils sont tous soucieux. Ils ne rêvent plus.  Nous avons longtemps observé certains ivoiriens et ils sont nombreux dans les rues, le visage complètement rivé vers un horizon incertain. Femmes comme hommes, ils se dépassent sans se voir. Ils sont en perte de vitesse, ces créateurs de joie autrefois, joviaux, semblent perdre espoir. La joie n’est plus au quotidien et son rendez-vous n’a pas répondu. 

Le pays de Alassane Ouattara, ne respire plus la grande forme et la gaieté a disparu. Ces beaux sourires qui se dégageaient sur leur beau visage avec leur coquetterie, le charme ivoirien se cherche. 

Que faire? Il faut recréer les ambiances. Il faut permettre à la culture de jouer pleinement son rôle. Il faut donner de la vitalité et de l’espoir aux ivoiriens. On nous dit que cette tristesse est spirituelle et pourtant, les dimanches, il n’y a personne dans les rues. Les temples sont remplis de fidèles et les vendredis, les rues sont prises d’assaut par les musulmans qui sont obligés de sortir parce qu’il n’y a plus de places à l’intérieur, mais alors si le problème provient de la spiritualité, tous ces efforts fournis dans les temples et mosquées, sont voués à quoi ou à qui?

Comme s’ils se préparaient à une autre et nouvelle éventuelle crise militaro politique, les ivoiriens sont trop réservés, concentrés au relent de constipation chronique. Là où il y a de la joie, ils ne les fréquentent plus, le football par exemple. Les stades sont vides quand les équipes jouent. Tout est fait pour susciter de la colère. Ces ivoiriens qui étaient drôles, sont mélancoliques. Pour tout, ils s’énervent. A force de rêver à l’argent, tous leurs rapports sont faux et dans les rues, ils s’y promènent avec ce constat hideux. Comment faire pour avoir de l’argent, ce qui les trottine dans la tête.

Il n’y a plus de référents à tous les étages. Ils ne savent plus où ils vont et avec qui. Ils ont tous dans l’cœur, un cauchemar non dilué qui les mine. L’ivoirien n’est pas heureux, Il est triste.

Qu’est-ce qui prouve qu’ils s’aiment à nouveau pour redonner force et vigueur à leur vie? La notion de la patrie s’éloigne de ceux que nous croisons dans les rues. Les quelques rares qui devraient nous offrir leur sourire sont dans les luxueuses et grosses voitures climatisées aux vitres teintées.

Il faut que les acteurs de la culture refassent surface pour détendre l’atmosphère, sinon pour ce qui nous a été donné de constater, l’ivoirien n’est plus gai, jovial, préventif comme s’il attendait la mort.

Toujours est-il que l’ivoirien nouveau que l’artiste voulait façonner, si c’est celui-là, qu’il retourne dans son atelier, ç’a été un échec.                                              

Joël ETTIEN
                        Directeur de publication: businessactuality.com

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