Côte d’Ivoire: Président Ouattara, ton pays va mal.

Président Ouattara, c’est vous qui allez rendre compte au peuple au terme de votre mandat, alors nous vous informons que le bas peuple rechigne et ce n’est pas bon signe.

On ne gère pas un peuple en s’éloignant de ses souffrances encore plus de ses préoccupations et ça ne va pas, la frayeur gagne trop vos compatriotes et il faut faire quelque chose.

Primo: pensez-vous que les forces de l’ordre ivoiriennes qui sont bien formées ne peuvent pas mettre la main sur les commanditaires des stupéfiants, drogues et autres effets mortifères qui tuent votre jeunesse? Croyez-vous que vos forces de l’ordre puissamment outillées ne sont pas capables de faire mettre fin à ces fauteurs, assassins qui déciment votre jeunesse? Mais si ces forces de l’ordre butent sur des caïds qui se sentent protégés pour que l’affaire n’aille nulle part, c’est vous qui allez rendre compte à votre peuple un jour surtout à la fin de votre mandat.

Secundo: la montée en flèche des prix des produits de consommation primaires, vous savez très bien que le salaire des fonctionnaires n’a pas bougé depuis des lustres, comment vont-ils faire pour faire face à leurs multiples charges qui occasionnent la délinquance juvénile, la prostitution, la dépravation des esprits?

Tercio: on ne vous dit pas toute la vérité, c’est une impression car le tout ne suffit pas de débourser des milliards si les conditions d’obtention semblent claniques et obscures.

Quarto: êtes-vous au courant que ces crimes odieux sont commis par des jeunes, des enseignants en égorgeant des femmes et la justice, votre justice ne dit rien à la population apeurée de ce qu’elle réserve à ces criminels?

Le panier de la ménagère est quasi vide au fur et à mesure et le bas peuple souffre. Les consignes données dans les centres de santé ne sont pas suivies et respectées et ce sont des milliers de morts qui attristent les familles, mais là aussi, comme vous ne passez pas devant l’IVOSEP à partir de jeudi, j’en conviens que vous ne les voyez pas si, ces morts ne vous touchent pas directement et même si c’est le cas, le service de sécurité et le protocole est fait de sorte que vous ne voyez pas toutes ces tristesses. Est-ce normal qu’une femme meurt par césarienne de nos jours dans vos centres de santé? Est-ce normal que de nos jours, avec autant de technicité et de moyens que vous sembles donner comme consignes, des femmes meurent en couche?

Les enfants en proie à la drogue tuent et aujourd’hui, il est difficile de vivre en paix dans sa propre maison car on ne sait pas ce que les enfants feront en rentrant à la maison.

On ne vous dit pas tout, mais nous venons de voir que pour la reprise des élections locales, on brûle des centres d’enrôlement, qu’on saccage des biens, n’est-ce pas un échec de cette démocratie dont vous voulez vous servir pour solliciter le suffrage de vos compatriotes dans deux ans? Quelles sont l’assurance et la garantie pour l’élection présidentielle de 2025?

Il y a trop d’injustice qui va tuer la justice. Il faut mettre fin aux fléaux de la drogue et renseignez-vous auprès des commissaires de police en charge de la lutte contre ce fléau, ils vous diront qu’ils font ce qu’ils peuvent et que les coupables, ceux qui sont en bas de ce commerce, sont connus mais, ils n’y peuvent rien parce que quand on leur met le grappin, ils prennent leur téléphone et au bout, des donneurs d’ordre exigent leur libération.

Président Ouattara, le pays va mal.

                                  Joël ETTIEN 

            Directeur de publication : businessactuality.com