Côte d’Ivoire: quand la pandémie fait prendre conscience au pouvoir de l’existence des pauvres
Quand le virus corona fait prendre conscience au pouvoir ivoirien de l’existence des pauvres dans la société, il reste à celui-ci, de tirer les grandes leçons pour approfondir cette politique sociale temporelle.
La pneumonie virale fait prendre conscience au pouvoir de l’existence des pauvres
La distribution de l’argent à la population démunie en Côte d’Ivoire, est une belle initiative mais, le gouvernement ferait encore mieux, de mettre en place, une vraie politique sociale pérenne qui serait profitable à tous les cas sociaux.
A la suite de la pandémie du coronavirus, le gouvernement ivoirien a mis sur pied, un programme dénommé filets sociaux productifs (PFSP), qui a bénéficié d’un appui de la banque mondiale. Ce programme intervient dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Protection Sociale (SNPS) adopté en mai 2014, qui consistait à identifier les pauvres en leur louant chaque mois, 36 000 frs.
Ce programme serait rentré en vigueur en Août 2015 pour la période 2015-2020. La banque mondiale a suggéré au gouvernement ivoirien de soulager les ménages les plus misérables pour qu’ils aient le minimum vital et sans aucune communication du gouvernement pour situer les conditions de cette faveur, est venue la pandémie.
Pourquoi ne pas faire de cette mesure d’aide une politique pérenne?
Les mesures barrières interdisent la population de sortir et de rester chez elle, c’est-à-dire confinée. Ainsi, la ministre Mariatou Koné, en charge de la lutte contre la pauvreté était sur le plateau de la RTI pour expliquer les contours de ce soulagement financier, cette bouffée d’oxygène qui soulagerait la population.
En effet, elle étalait les critères de l’attribution aux populations extrêmement misérables et les victimes du virus qui s’y sont ajoutées. En dehors des 36 000 frs jusque-là restés flous, c’est maintenant 25 000 frs que l’état attribue par voie téléphonique à des familles.
Au lieu de les « secourir » à chaque catastrophe, pourquoi ne pas initier une vraie politique sociale qui identifierait l’ensemble de la population, dans une base de données fiables et installer dans chaque commune, des antennes de cette politique sociale peu importe le nom qu’on lui attribuera, pour éviter de faire des exclus ?
Pour l’heure, on ne sait pas quand, les chercheurs trouveront le remède contre ce virus, mais l’idée de venir en aide aux plus démunis, est en elle-même salutaire, mais ses conditions d’attribution, nous paraissent artisanales.
La prise de conscience du pouvoir ne peut-elle pas s’étendre?
Le gouvernement ne peut-il pas profiter de cette période pour véritablement procéder à la mise en place étendue sur tout le territoire ivoirien, comme du temps ancien, pour les centres de santé, les maternités qui ont été rapprochés de la population ? Qui aimera voir ses parents souffrir et dont la charge palliative revient au gouvernement ?
Madame la ministre Mariatou Koné a fait montre de beaucoup d’efforts pour expliquer à ceux qui suivent la RTI car il faut le noter, bon nombre d’ivoiriens, ne regarde plus ce média, mais qu’elle profite de la gestion de ce virus pour tirer les grandes leçons et mettre en place, une vraie politique sociale. Même si certain parents, vivant aussi dans la précarité dans les confins des hameaux qui ne possèdent pas de téléphone et qui ne sont pas informés, feraient pour avoir cette faveur, mais il faut tirer les leçons des failles pour apporter des améliorations pour le futur.
Aussi, il ne faudrait pas que ces gestes s’arrêtent après les élections, car l’état est un continuum.
En attendant, nous sommes en période de Ramadan, toute l’équipe se joint à moi, pour souhaiter à tous les musulmans, une période sereine, de purification, de pardon et d’amour.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com
