Résolutions pour les personnes du troisième âge en Côte d'IvoireINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire : Que faire des personnes du troisième âge?

Nous avons fait un grand constat social dans la gestion des personnes du deuxième et du troisième âges en Côte d’Ivoire qu’on exclut involontairement. Les personnes dont l’âge oscille entre 50 et plus ont des soucis sérieux à se faire en Côte d’Ivoire car, à force de vivre dans les métropoles sans envoyer leurs enfants fréquenter les villages pour se frotter à la tradition et l’apport de la maîtrise des NTIC par leurs enfants avec des téléphones hauts de gamme, ils se sont exclus du regard de leurs enfants et ils chôment.

Le dialogue inter-famille a failli, car les enfants sont invisibles dans les préoccupations des parents qu’ils voient rarement même quand ceux-là sont à la maison, parce qu’ils s’enferment dans leur chambre avec tous les moyens d’animation des moyens modernes et ceux-là remplacent désormais les parents. Une famille qui vit à Abidjan par exemple, où les parents ont de peur de se faire manger par des sorciers, argument qui ne tiennent pas car d’après eux, sorcier ne paie pas de transport, ils ont failli à leur devoir traditionnel, alors que le modernisme aussi a ses codes de dépravation. Ainsi, aucun parent ne sait ce que fait son fils qui s’éloigne de lui.

On ne raconte plus de fables aux enfants qui ne savent rien de leur propre histoire où il y a eu des héros africains ou familiaux. Ces héros africains ont été remplacés par ceux des blancs dans les films qui jouent un grand rôle d’éducation et de dépravation propulsé par les réseaux sociaux. L’histoire ivoirienne où autour du feu, de la lune avec un vieillard qui emballe les enfants dans des fables, n’existe plus et en pensant vouloir bien faire, les personnes de cette tranche d’âge se sont auto exclues de la vue et souvent à la retraite, ils plombent sous le poids de l’isolement.

L’adage africain qui disait qu’un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle, ne retient plus. Quand un enfant est en congé, pour ceux dont les parents vivent à Abidjan, ils ne vont plus au village et fréquenter même des parents dans les quartiers, devient aussi difficile comme pour dire que les parents sont en déficit de moyens matériels et financiers et l’orgueil a tué les bons rapports de famille.

Dans les grandes cours, il ne reste plus que les gardiens, monsieur et madame, souvent grabataires et ce sont les employés de maison qui remplacent les enfants.

Quand on prend sa retraite, on n’est plus utile et serviable en voulant copier sur le système des européens dont ils copient le mauvais côté. Comment deux personnes qui vivent ensemble, leurs rapports ne peuvent pas par moment, être distants et conflictuels ? Madame est la seule et souvent ce sont des hommes qui souffrent de pathologies qui les emportent car la plupart de leurs enfants ayant étudié dans les pays développés, refusent de venir servir le leur et ils sont à l’abandon. Quand on arrive dans les quartiers comme Cocody, il y a de ces grandes maisons vides et si elles ne le sont pas, habitées par deux personnes âgées qui attendent impatiemment la mort pour se libérer.

On peut rattraper le manque à gagner par les médias et le système scolaire avec des manuels adaptés à cet effet. Ils ont un grand rôle à jouer surtout les chaînes de télévision qui doivent penser inclure dans leurs programmes, des sujets qui peuvent rapprocher les sociologues à faire des propositions au gouvernement pour pallier à ce sujet qui nous tient à cœur. A des moments, il faut mettre à contribution ces savants qui tournent le pouce parce qu’ils ne sont pas sollicités pour proposer ce qu’ils ont appris à la disposition de leur pays. L’isolement et l’abandon des personnes du troisième âge nous préoccupent et il appartient aux décideurs de s’y pencher.

                             Joël ETTIEN 

   Directeur de publication : businessactuality.com

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