Côte d’Ivoire: que va faire le PPA-CI à l’ONU ?

Le PPA-CI du président Gbagbo est-il vraiment panafricaniste ? Une délégation de ce nouveau parti politique de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo séjourne à New-York pour aller déposer, une plainte contre le président ivoirien, Alassane Ouattara, pour soit dit en passant, prendre à nouveau l’ONU à témoin contre un éventuel prochain mandat que voudra prendre le président Ouattara et poser le cas des prisonniers politiques et militaires. Alors on se pose la question sur cette démarche non conforme pour un parti qui se dit panafricain. L’ONU serait-elle le lieu indiqué pour ces genres de démarches ?

Le PPA-CI à l’ONU

Pourquoi aller confier à celui qui est considéré comme son bourreau son sort politique ? Sur le terrain par contre, c’est silence radio. Les actions de l’opposition sont timides et laissent libre court au pouvoir d’agir. En allant se jeter dans les bras de l’ONU qui avait participé à la déportation du président Gbagbo et en soutenant les atrocités, depuis 2002, est-ce que le président Gbagbo ne serait-il pas en train d’abdiquer dans son combat ?

Pourquoi ne pas se rendre aux sièges de l’Union Africaine et de la CEDEAO ? Les souvenirs sont récents et pour preuve, le 19 septembre a été la date d’anniversaire de ces atrocités. Le président Gbagbo a-t-il oublié ces tristes moments ?

Quand le Mali a décidé de se départir de la France, a-t-il sollicité le concours de l’ONU ? Pourquoi, pour une grande victime de cette communauté internationale, il se retourne vers elle pour lui donner le bâton et la chicotte ?

Tantôt, ils font croire à des alliances avec le parti du vieux Bédié pour combattre le pouvoir ivoirien soutenu par la France et au moment où, le peuple ivoirien attend les consignes, il pose ces actes de dispersion. Le problème ivoirien c’est l’ONU qui le gère et ça, le président Gbagbo est bien placé pour en faire des tomes de réflexions dans des ouvrages, mais alors qu’est-ce qui le motive à aller confier ses œufs au renard ?

Cette mission à l’ONU n’aurait pas été, mais peut-être, inciter ses militants à se rassembler devant l’ONU pour protester en indiquant les affres que le pouvoir leur fait subir, si c’était le cas, mais cette procédure n’est pas la bonne. Ce n’est pas parce que c’est la période de l’assemblée générale de l’ONU qu’il faut aller se déculotter devant cette institution partisane créée contre le développement des pays africains noirs. 

Et s’il n’obtient pas gain de cause, que ferait-il ?

                                         Atchory Alexandre

                                Correspondant à Abidjan