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Côte d’Ivoire: Quel sera le contenu de la désobéissance civile, lancée par le président Bédié?

Dans une de nos différentes parutions, on demandait au président Bédié d’expliquer l’expression : « désobéissance civile » et savoir s’il mesurait les conséquences de son mot d’ordre ? Nous allons apporter quelques significations à cette expression qui se réchauffe dans le débat politique ivoirien.

Que veut dire désobéissance civile pour le président Henri Konan Bédié

Dans le dictionnaire Hachette, désobéir signifie : à ne pas obéir, refuser d’obéir à quelqu’un, à un ordre. Il a désobéi à son père. Un militaire qui désobéit aux ordres. Donc désobéissance veut dire : action de désobéir.

Désobéissance civile veut dire : ne pas se soumettre à la loi d’un régime, d’une organisation. La désobéissance civile est le refus assumé et public, de se soumettre à une loi, un règlement, une organisation ou un pouvoir jugé inique par ceux qui le contestent, tout en faisant de ce refus, une arme de combat pacifique.

En politique, cette alerte lancée par un grand homme politique comme le président Bédié, en ces termes : désobéissance civile, veut dire ne pas se soumettre à la loi. Si le peuple ne connaît pas la signification de la désobéissance civile, il appartenait au président Bédié de leur expliquer pour situer ses forces et limites.

L’inventeur du mot désobéissance civile, est l’américain Henri David Thoreau, qui en 1849, a écrit un petit essai, à la suite de son refus de payer une taxe, destinée à financer la guerre contre le Mexique. Gandhi en 1930, jeune avocat, qui a fait ses études en Angleterre, va faire le même constat chez lui en Inde. A son retour, il a constaté la misère dans laquelle vivaient ses parents indiens et des noirs. Contre ces conditions de vie misérable, il va engager un bras de fer avec les anglais en s’inspirant de la stratégie de l’américain Thoreau. Gandhi formait chaque village, en leur demandant de déserter tous les lieux, à l’arrivée des anglais. Quand ces anglais arrivaient, sur les villages, ils ne trouvaient personne avec qui, échanger.  

Donc la désobéissance civile, dans ce sens, c’est une provocation qui peut se transformer en riposte et en guerre civile. Donc, je voudrais savoir si le président Bédié mesure les conséquences de la désobéissance civile ?

Le pouvoir ivoirien, dans sa défense, peut à tout moment tirer sur les manifestants, quand il verra, le désordre s’installer sur le territoire. Il y a des conséquences économiques et humaines. Quelques exemples économiques : les parents-paysans ne pourront plus transporter leurs récoltes pour aller en ville pour les vendre, puisque toutes les routes seront coupées, les magasins fermés, refus de consommer les produits extérieurs. Cela va ébranler toute la chaine économique sur le plan national et international.

Sur le plan humain, s’il y a une femme qui veut accoucher qu’on veut évacuer en ville, cette femme risque de mourir avec son bébé, puisqu’il n’y a plus de route, l’ambulance ne pouvant pas accéder à la ville. Les routes étant coupées, aucun transport, les risques sont graves et énormes.

Dans une désobéissance, il y a trop de choses, et c’est trop large. C’est aussi criminel. Quand les français sous le président Gbagbo, avaient mis l’embargo sur les médicaments, il y a eu des morts, c’est aussi une forme de désobéissance civile.

On attend le contenu que le président Bédié veut mettre dans son mot d’ordre de désobéissance civile.

                                                      Joël ETTIEN

            Directeur de publication : businessactuality.com

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