Côte d’Ivoire: Retour raté de Thiam, un espoir brisé ?
Qui Thiam gênerait si toutefois, ce dernier rentrait dans son pays ? Le retour avorté de Tidjane Thiam avait plusieurs sources de discordes qu’on le pensait. Enfin, ce retour tant attendu, se fera cette nuit, sans coups de fanfares, ni trompette, selon le vœu du ministre-gouverneur de la ville de Yamoussoukro. De l’honneur, de la gloire, Thiam tombe dans l’anonymat.
Retour manqué de Thiam
A commencer par son grand frère le ministre-gouverneur qui a opté de militer dans le RHDP du président Ouattara, dont le retour de son jeune frère le sombrerait car, jusqu’à preuve du contraire, son jeune frère Thiam est toujours militant du PDCI RDA du président Bédié aimé de tous. Ainsi si ce dernier rentrait, la vague de sympathies, d’estimes et de regards lui feront perdre son aura dans la ville natale du premier président ivoirien Houphouët Boigny.
Comme Thiam écoute et obéit à ses grands frères, et qu’il prend leurs paroles pour des paroles d’évangile, surtout à sa grande soeur, ces derniers, l’ont intimidé et il a pris la peur de ne plus rentrer comme voulu par un comité d’organisation dirigé par le candidat malheureux aux élections législatives de Didiévi, Kanté Patrice, qui avait tout planifié pour donner à Thiam, l’ampleur et l’aura pour renflouer, son audimat auprès des militants et sympathisants du PDCI RDA, pour lui faciliter, son intégration politique de ce dernier si et seulement si, son désir de rempiler à la magistrature suprême de son pays, était maintenu.
Ainsi, à la veille de son retour avorté, ils ont fait croire que c’était le président Bédié qui serait à la base de cet échec. D’autres sources concordantes nous parvenant, laissent entrevoir de la forte pression de son grand frère, le ministre gouverneur, Thiam, lui, le roi des Akoué de Yamoussoukro qui se serait interposé et l’aurait dissuadé de ne pas venir sous cette trompette.
Le premier comité d’organisation mis en place et validé depuis des mois par Thiam a été contraint de s’en débarrasser au point où, Thiam a coupé les ponts avec ses amis. Leur contrat d’amitié a ainsi pris fin.
Thiam va enfin rentrer dans son pays, dans l’anonymat et ses rêves de devenir président de la république sont brisés par l’influence qu’il subit par ses propres parents.
Si, c’est pour le protéger que le président Bédié a sacrifié tous ses jeunes comme Jean-Louis Billon, Thierry Tano, ce sacrifice a été vain et les esprits ne l’ont pas voulu.
Thiam ne fait plus peur et la lutte va connaître son relent à la course de qui peut convaincre à travers son programme de société. Celui que les autres craignaient du soutien de l’Elysée et des multinationales, vient de jeter l’éponge, libre à qui veut entrer dans la compétition, de prendre ses dispositions pour y aller.
Le roi est nu et de l’enthousiasme populaire qui pouvait lui engranger des électeurs, Thiam va prendre sa place d’observateur lambda et le PDCI RDA se trouve à nouveau à la croisée de son propre chemin.
De l’honneur, du triomphe et de la gloire, Thiam laisse libre court au président Bédié qui avait été conspué de ne pas le voir rentrer pour prendre sa place dans son parti politique, le président Bédié se trouve ainsi, lavé de tout soupçon. L’ouverture politique et le changement de ton est donné et bonne arrivée dans la discrétion de celui qui a fait languir bon nombre d’ivoiriens. N’est-ce pas des signes qui vont faciliter le maintien et à l’envie du président Ouattara de prendre un autre mandat ?
Peut-on conclure que tout un espoir national se soit brisé ? Non, les hommes et les femmes comme lui, il y en a dans ce pays sauf qu’on leur fait de l’ombre.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
