La peur de la sentence en Côte d'IvoireA LA UNE AFRIQUE 

Côte d’Ivoire: La saignée politique démarre.

Le temps de virement politique est arrivé et on assiste à des transfuges dans le parti du président Ouattara. Le dernier en date, c’est le Pr Amoa Urbain et cela semble étonné.

Si l’opposition se comporte comme tel, elle laisse entrevoir trop de failles. Il ne faudrait pas que l’on s’étonne des virements de situation, puisque le combat s’éternise, il ne faudrait pas être surpris des départs. Le combat politique ivoirien est devenu comme un stade vide mais qui reçoit des événements et aucune équipe n’intéresse personne. Plus d’engouement et le vide se creuse. 

Dans une telle situation, il y en a qui, au regard de leurs acquis, leur fortune, leurs avoirs, ils ne vont pas se laisser broyer par des courants, alors autant, aller se jeter dans les bras de celui qui paraissait infréquentable et qui devient neuf et rassurant, le parti au pouvoir.

Si et seulement si l’opposition jouait sa partition d’assurer le minimum de sécurité et des prises de risques, des grands intellectuels, idéologues resteraient. L’ivoirien lambda s’éloigne de la politique et les leaders politiques ne font rien pour animer celle-ci. Pour l’heure, les tout derniers exilés sont en train de rentrer, sauf que le pardon n’est pas offert à tout le monde. Le cas de Soro Guillaume et de Blé Goudé, qui demeurent les plus regardants, est encore en laboratoire, sortira ou ne sortira pas, les ivoiriens attendent et espèrent.

Comme rappelé le cas des prisonniers des crises précédentes est un crime et pourtant, il le faut, si le président de la république, venait à mettre de l’eau dans son vin en les libérant, tout sera à son actif. Cependant, on continue de lui faire croire que les militaires en prison seront ses pires ennemis et pourraient le renverser un jour et cela crée aussi des tensions dormantes.

Les familles de ceux-là, dans la plus grosse déception, ont revu leur espoir à la baisse, puisque l’opposition a d’autres chats à fouetter que de remuer la ruche.

On ne comprend pas le laxisme de cette opposition qui laisse des passoires. On nous dit qu’elle affûte ses stratégies, raison pour laquelle, elle agit de la sorte, mais de quelles stratégies, il peut s’agir, pour que tout le monde soit dans le doute et cette opposition perd du poids ?

Les saignées suivront. Quant à nous, comme disent les ivoiriens, nous sommes assis sur notre tabouret et on regarde.

                                                   Atchory Alexandre

                          Correspondant à Abidjan

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