INVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Soro Guillaume est il l’homme de la situation?

La situation sociopolitique qui prévaut en ce moment en Côte d’Ivoire, seuls les émotifs, fanatiques, qui ne veulent pas voir les choses en face et se font mal, dans les différentes tortures morales.

Et si tout se décidait par les ivoiriens, ils ne seraient pas dans cette situation de ni paix ni guerre. Alors Soro est-il devenu un vrai cas?

J’ai lu et écouté beaucoup d’ivoiriens sur les réseaux sociaux à la suite de la « repentance » de ce dernier à sa descente d’avion à Abidjan. Sans vouloir être un donneur de leçons, je vais faire quelques constats. Au passage, j’ai apprécié l’analyse de notre confrère, Silver Konan que je vous invite à relire.

De quoi, le citoyen lambda doit retenir comme moi, dans cette histoire qui sonne pour moi, comme la fin de la récréation politique.

 1-   Le courage de Soro

Depuis 1999, la Côte d’Ivoire s’est engluée dans des tumultes qui font saigner tous les ivoiriens et les multinationales qui ont cru bon que M. Ouattara ferait leur affaire. Elles viennent de se rendre à l’évidence de son inculture politique, de sa forfaiture, de sa capacité de nuisance et de désastre. Elles ont tout fait pour l’imposer au prix du sang des ivoiriens. C’est l’occasion de féliciter toutes les formations politiques ivoiriennes pour bravoure et leurs implantations sur le terrain.

Désormais, peu importe les intérêts des unes et des autres, en cas d’attaque extérieur, elles doivent faire bloc pour sauver la nation. On ne sait pour quelles raisons, ces multinationales avec à sa tête la France soutenue par le chef d’orchestre Blaise Compaoré, ont ouvert les veines des ivoiriens et depuis, donc, tous les ivoiriens cherchaient à mettre un nom sur ces tueries, sans jamais y parvenir.

Le pays est fracturé, démoli, défiguré. En plus, de ces tueries, vont suivre des déportations, des exilés, des prisonniers en tout genre et la politique du peuplement, s’opère sous les yeux des ivoiriens. Des marches, des convois, des cris, des morts et j’en passe deviennent le quotidien de ce beau peuple de paix et d’amour.

Voilà que Soro sort du bois sacré pour s’attribuer la paternité de tous ces crimes. Je loue son courage.

           2-   Pourquoi Ouattara est à son terminus?

La guerre qui a fait et continue de faire des ravages, vient d’avoir son père. A cause de cette guerre, il y a trop d’injustices et des jugements s’opèrent. On cherche même des témoins, car ceux commis à cette tâche, s’embrouillent et font durer le procès. Ouattara a rendu, encore plus fort Gbagbo Laurent et ses coéquipiers en martyrs. Et des langues se délient. Les ivoiriens doivent à mon sens, continuer à prier leur Dieu, pour la fin des fins qui est très proche.

Pourquoi Ouattara est à la fin de sa course? Logiquement, dans un pays de droit, dès que M. Soro a fini de reconnaître que c’est lui, le père de la guerre, le pouvoir, devrait le mettre aux arrêts immédiatement, je dis bien dans un état de droit. Le pouvoir devrait le démettre de ses fonctions, le limoger et ensuite, le conduire à la CPI, je dis bien dans un état de droit. Ne l’ayant pas fait, M. Ouattara sait désormais que la France a changé et qu’il n’y a plus de soutien, puisque les Gbabgo sont à la CPI par le fait de la France.  Soro demeure un homme libre et ira à fortiori rendre visite aux prisonniers célèbres du siècle, pour leur demander en plus pardon. Les Gbagbo, viennent d’avoir l’avocat qu’ils attendaient pour sortir de cette honteuse geôle néocoloniale et mise à nu devant l’opinion internationale et africaine. Si M. Ouattara ne profite pas de cette occasion pour sortir de là, ce sera tant mieux pour les ivoiriens. Les signes ne trompent pas, Ouattara est un naufragé. Comme il avait fait de Soro, un cas, il est devenu son substitut.

            3-   Conclusion

Les ivoiriens doivent savoir lire les signes. Et puis, je me souviens, Gbagbo et Soro, se sont longuement entretenus avant sa déportation, que se sont-ils dit? Si le médicament est amer et qu’il peut soigner le mal, pourquoi, crier au loup? Et si demain, la liberté que tous les ivoiriens exigent, arrivait par ce fait, que feront-ils? Danser ou mourir?

Le même reconnait, c’est vrai, il faudrait l’encourager par des suggestions à aller jusqu’au bout de sa logique de pardon. Les victimes sont là, les familles des victimes sont là, des torts peuvent être réglés, au besoin, réparés. Soro sait ce qu’il attend au bout. Ne le lapidez pas, laissez-le, aller jusqu’au bout de sa logique, si, elle est d’ordre politique, le peuple jugera, si, elle est sincère aussi, les ivoiriens auront retenu, cette leçon que l’argent ne règle pas tous les problèmes sur cette terre des Hommes.

Si c’est Ouattara, le problème des ivoiriens, qu’ils ne se laissent pas brûler les yeux. Qu’est-ce qui prouve que Soro aussi, n’a pas tissé ses liens forts pour le déloger? Je pose cette question aux ivoiriens: » Entre le mal et le pire, qui choisir? » Si Soro, est devenu un cas, il faut un cas pour résoudre un cas, n’est-ce pas?

Joël ETTIEN

Président Fondateur de L’Eveil-Solidarité (courant) PDCI RDA

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