Le discours d'entrée du président Ouattara a failliINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Tout dépend du président Ouattara

Le président Ouattara sait ce qui lui reste à faire pour mettre son pays à l’abri. Quand dans un pays comme la Côte d’Ivoire où tout le monde sait ce qui se passe, le président de ce pays doit savoir raison garder, afin de s’éviter des courroux et s’infecter des rancunes.

Que faut-il faire pour le président Ouattara ?

Tout le monde connaît l’histoire trop récente de ce pays; tellement récente que certains acteurs majeurs des différentes crises sont encore en vie et qui font ressortir au quotidien des souvenirs douloureux. Dans un tel pays et au regard de ce passé récent, on se doit d’être prudent et ne pas trop danser au son des tam-tams venant de l’extérieur.

C’est pourquoi, le président Ouattara se doit d’être le président de tous et non d’un seul clan. Il doit pour ce faire se mettre au-dessus des contingences immédiates et mettre de l’eau dans son vin pour libérer tous les prisonniers peu importe leur calibre.

Au Burkina, la première des actions que les mutins ont posé, c’est d’abord la libération des prisonniers politiques et surtout militaires qui vont reprendre leurs treillis pour se mettre dans la danse. Ceux-là seront plus redoutables parce qu’ils vont se venger d’avoir été longtemps en marge de la liberté.

Il y a aussi certains gels des avoirs qui ont été vidés, des exilés qui ne peuvent pas rentrer de peur de se voir arrêter, des étrangers qui continuent de faire la loi dans certaines contrées comme dans la sous-préfecture de Gadouan, dans le département de Daloa; une ville située au centre ouest, où des immigrés se permettent tout et en toute impunité, brûlant même le drapeau, incendiant tout, déchirent l’état civil, emportent des outils de travail et l’injustice gamberge partout.

Le président Ouattara sait, sauf s’il ne suit pas l’actualité de son pays, ce qui nous étonnerait, que beaucoup des membres de son entourage ne lui disent pas la vérité de ce qui se passe dans le peuple. Leur fameuse expression « nous maîtrisons tout, il n’y a rien à voir, circuler », continue de faire fleurir les sans fleurs.

Le temps de la réalité peut parfois surprendre. C’est pourquoi, le président ivoirien doit se mettre au-dessus de toutes ces mêlées et jouer à l’osmose. On sait que quand ça ne va pas chez le voisin, on fait des réunions sur la sécurité, on n’en dort pas, surtout quand on a participé à des prises de sanctions qui vont à l’encontre de la vie d’un peuple et pour cela, on s’attire tous les malheurs. Il faut que le président ivoirien desserre l’étau sinon, ça se resserre contre lui.

On ne prend pas un gros cœur pour diriger un pays comme la Côte d’Ivoire où il y a trop et trop de rancœurs, tristesses, de vengeances qui font remonter des ripostes. 

La solution de la stabilité de son pays se trouve entre ses mains et en faire l’économie, peut jouer des contre tours.

Juste un phare pour éclairer le paysage sociopolitique de la Côte d’Ivoire, pays de l’hospitalité et de la paix et où parler de dialogue politique devient plus compliqué qu’un malade sur un brancard à la recherche d’un hôpital pour l’accueillir. Un pays où tout le monde se méfie de tout le monde, où personne n’ose prendre aucune initiative et tout le monde attend le président de la république. Quand il est absent, la population a plus peur et quand il est présent, tout le monde se regarde en chien de faïence.
                                                         

Joël ETTIEN

                Directeur de publication: businessactuality.com

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