Transfert de la capitale à YamoussoukroINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire/Transfert capitale: C’est la France qui bloque le projet.

Si le transfert de la capitale politique à Yamoussoukro tarde, c’est parce qu’il y a de réelles raisons qui bloquent la réalisation de ce noble projet. Yamoussoukro est à plus de 300 km de la ville d’Abidjan et elle est située en plein désert. Abidjan est au bord des eaux et de la mer. La France y a installé sa plus grande base militaire qui est située à l’entrée de la ville, dans la commune de Port-Bouët.

Depuis la colonisation, la France a trop investi à Abidjan et il n’y a pas de raison qu’elle refasse toutes ces coûteuses infrastructures militaires, géostratégiques pour voir toute l’administration se délocaliser à Yamoussoukro, c’est pourquoi, l’initiateur lui-même, le président Houphouët Boigny n’a pas réussi ce transfert qui se fait de bouche à bouche et non d’actes concrets.

En effet, il y a des choses que les différents pouvoirs ne peuvent pas dire à la face des ivoiriens, mais si le transfert tant attendu ne peut pas avoir lieu, c’est la France qui le bloque.

On parle beaucoup depuis plus de 30 ans du transfert de la capitale à Yamoussoukro pour décongestionner le flux des voitures qui empêche les abidjanais de circuler librement sans bouchons. Les bouchons ne finiront pas. C’est pourquoi, celui qui arrive au pouvoir en Côte d’Ivoire, se voit dans l’obligation de se taire sur ce projet et quiconque tente de pousser le pion loin, le paie cash.

Malgré tous les grands travaux de création des ponts et échangeurs, il y aura toujours à Abidjan, toute l’administration et le futur sera plus drastique. En effet, les voitures arriveront parce que la société de transport abidjanais, la SOTRA, n’est pas prête à diversifier et multiplier son parc auto pour faciliter le transport à l’intérieur de la ville d’Abidjan.

Le projet de la création du train Yamoussoukro-Abidjan, s’il venait de voir le jour, beaucoup y résidaient et viendraient au travail en train, sans voitures et pareil aussi pour les villes environnantes pourront en bénéficier. Ce n’est pas un manque de volonté politique des politiques ivoiriens, c’est la France qui, au regard de ses investissements et ses stratégies bloque tout et donc le transfert de la capitale politique à Yamoussoukro.

                      Koné Bintou 

             Afrique de l’Ouest 

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