bédié et gbagbo, deux grands leadersPOLITIQUE 

Côte d’Ivoire: Trop de plateformes politiques pour distraire le bas peuple, quand on ne peut plus, on jette l’éponge.

A vouloir trop de plateformes politiques signées à chaque trimestre sans lendemain rassurant, on tend la main vers le pouvoir qui a fini par comprendre, ce que l’opposition ivoirienne dans son incapacité de l’affronter, lui fait de la provocation.

A quoi riment toutes ces plateformes politiques?

Un parti politique se crée pour conquérir le pouvoir d’état pour l’exercer, le conserver et doit se battre pour atteindre ce but peu importe la voie. Le PDCI RDA a gouverné la Côte d’Ivoire pendant plus de 50 ans, sans partage.

Le président Gbagbo a subi et continue de vivre les pires atrocités de sa vie. C’est la conquête de ce pouvoir qui lui a valu autant de souffrance, de frustration, de prison et il y ait parvenu, même si la suite lui a été tragique. Quand M. Ouattara voulait ce pouvoir, depuis 1999, coup d’état, ça lui a été imputé, rébellion et déportation du président Gbagbo à la Haye, jusque-là il a fait tout pour s’en dédouaner mais vue les contours, ça a collé à la peau.

Un pouvoir, le vrai pouvoir ne se négocie pas, il s’arrache et tout ce qui arrache, ne se fait pas dans la négociation. Pourquoi en Côte d’Ivoire, l’opposition veut que ce pouvoir, vienne tomber dans son assiette comme des gouttes d’eau du ciel ? Je posais la question à toute la classe politique, est-ce que ces politiques voient comment M. Ouattara gère son pouvoir ? On peut ne pas aimer le lièvre, mais il faut reconnaître ses qualités de bon coureur.

Il s’est accroché à ce pouvoir et ce n’est pas évident qu’il le lâche si ce n’est par des pressions fortes, de la colère populaire qui s’actionnent aussi par des leaders charismatiques, ce que la Côte d’Ivoire recherche depuis sans en trouver.

Trop de tergiversations

Combien d’accords peu importe l’appellation, n’ont pas vues le jour en Côte d’Ivoire ? Combien de plateformes politiques l’opposition n’a pas signées ? Et c’est toujours le même fla fla pour prendre l’expression de M. Soro.

Quand on ne peut pas affronter un adversaire, inutile de le provoquer. C’est celui qui est au pouvoir qui définit les règles du jeu politique et démocratique et non l’opposition. Mais en Côte d’Ivoire, c’est toujours l’opposition qui demande l’autorisation au pouvoir pour mener toute action allant dans le sens de l’inquiéter et dès qu’il n’en donne pas l’ordre tout est bloqué.

Comme un essaim d’abeilles, si tu passes sans provoquer les abeilles, elles ne sortent pas pour se défendre, mais dès que tu t’approches, elles sortent en masse pour attaquer, c’est ce que j’appelle l’instinct de survie. En Côte d’Ivoire, l’opposition est dans un instant de conservation et de survie.

Voilà que M. Assoa Adou est convoqué à la cour de cassation, on annonce qu’un dossier serait en préparation contre le président Bédié pour l’empêcher de se candidater et les dossiers dans le tiroir du RHDP, chaque opposant a son parapheur.

Quelles sont les retombées de ces plateformes politiques?

Et quand le pouvoir frappe, il n’y a pas de répondant et les signatures de ces plateformes l’énervent tellement qu’il mettra tous ces opposants en taule et il n’y aura personne parce que justement, le peuple ivoirien qui souffre, ne fait plus confiance à ces opposants glacés et commerçants. Les ivoiriens ne sont plus préparés à des luttes politiques de telle envergure, descendre dans les rues, ils ne sont pas prêts, parce que justement, ils manquent de culture politique dans ce sens. Le président Gbagbo qui en avait les clés, est en prison.

Comment une opposition au lieu de s’organiser, passe tout son temps à chercher à réconcilier, faire la paix, organiser des élections libres, transparentes justes et démocratiques, sur quoi ces opposants se basent pour montrer leur limite ou bien, ont-ils oublié les vraies leçons de la politique ?

Jusque-là, cette opposition ne cherche pas à se rassembler pour parler d’une même et seule voix, elle est dispersée, fissurée, désorganisée, fragile. Au lieu de faire un état des lieux pour faire un bilan de leurs différents échecs, c’est toujours des signatures de provocation.

Depuis quand, ces opposants ont été solidaires à la souffrance des autres ? Au pdci, le pouvoir a frappé certains de leurs cadres, qui sont isolés, il a fait quoi pour ceux-là ? La libération de M. Jacques Mangoua n’est pas du ressort du pdci, mais de la reine de Sakassou. Voilà Soro que le président Bédié a brandi comme étant son fils qui vient d’être jugé par contumace avec une peine homogène de 20 ans comme les autres et cette opposition, continue de signer des plateformes, sans jamais aborder les vrais problèmes.

Le dire, ce n’est point de la désobéissance, de l’irrespect ou de la traitrise, mais la vérité serait que ces opposants, s’asseyent pour véritablement jeter les vraies bases stratégiques pour aller à la conquête de ce pouvoir.

Jusque-là, le contenu de toutes les plateformes que l’opposition signe tous les trimestres est juste des aveux de faiblesse. Quiconque tend trop la main devient un mendiant, si c’est ce que l’opposition désire, autant aller se jeter au rhdp où il y a à manger, des postes de responsabilité, de l’assurance, de la garantie et on tombe dans le monopartisme.

Je ne salue pas cette signature PDCI-FPI du jeudi 30 avril qui est de trop et sans lendemain, c’est encore distraire le bas peuple, dont leur comportement accentue sa souffrance.

                                                                            Joël ETTIEN

                         Directeur de publication : businessactuality.com

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