Décès de Roch WataINVESTIGATION 

Diaspora ivoirienne: La culture en deuil.

Je l’ai connu en 2018, quand par le biais de leur son union avec celle que j’appelle Vokoua, Blé Cathérine sa femme, la grande sœur à mon épouse Yohou, il la rejoignait. Il se nommait, Tapé Wayoro dit Roch Wata, son nom d’artiste. Un homme grand plein de vie et d’amour.

Celui qui m’avait toujours appelé par mon petit nom bété, Kaloua parce que je venais de poser mon précieux regard sentimental sur une de leurs sœurs, Wayoro ,me le rendait bien. Et comme tout artiste, il m’a cité en grandeur nature dans son dernier album que nous n’avons pas eu le temps de promouvoir à cause de la pandémie à Coronavirus. Et mon nom est cité dans son titre: « Batè Digbeu Glegbè .» je suis à Abidjan et il rend l’âme derrière moi à Moissy Cramayel. Mon artiste préféré a souffert et si la mort est une délivrance, qu’il soit libéré de là où il compte aller, tout en n’oubliant pas qu’il laisse derrière lui, femme et enfants dans l’extrême tristesse.

Il faisait partie de la grande famille de Justin Stanislas disparu il y a deux ans et qui repose désormais au cimetière de Williamsville. Pourquoi cet hommage écrit et que je souhaite que la grande communauté des bété de Daloa partage dans le grand milieu de mes beaux-parents, mes larmes ne cessent d’inonder mon petit visage d’agni d’Abongoua car me contraindre à ne rien dire, serait mentir à ma propre conscience. Pourquoi me mentir quand j’ai passé de très bons moment mémorables avec celui à qui je rends cet hommage à titre posthume?

Wayoro, mon cher rival, quand j’ai su que tu traversais des moments difficiles, je t’avoue que si, un pasteur ou un comian venait me dire que je ne te reverrai plus, je lui porterai plainte car tu étais plein de vie et d’inspiration et d’ailleurs quand, tu passais nous voir vice et versa, je ne pense pas que tu puisses partir parce que ton heure n’était pas arrivée, non, je n’y crois pas, mais à ce stade, tu sais de quoi tu as souffert pour que ton souffle de vie te soit retiré. Si c’est par une jalousie tenace que tu n’as pas vu venir et qui t’a embrasé, tu sais par quelle alchimie te venger. Si c’est aussi, par là que tu devrais passer pour rejoindre le père céleste, tu n’as jamais été méchant et pourquoi souffrir autant? Le petit-là, c’est ton petit tu le disais dans ta chanson phare. J’attendais qu’on fasse la grande dédicace pour me mettre dans le secret, qui était ce petit-là et voilà que tu emportes autant de secrets.

Sais-tu que ta femme Blé Catherine Vokoua s’est battue pour que tu reviennes à la maison et qu’un jour, elle fasse le récit de cette corvée et tu ne lui as pas donnée cette aubaine. Mais ce que je sais, c’est la solidarité surtout l’assistance des Odile Barouan, Yohou, la petite sœur de Tagro et tout Adibo Zakpa qui voulaient te voir revenir à la maison saint et tu n’y retourneras plus jamais si ce n’est pas en esprit. Tu m’as snobé mon cher rival. Quand tu citais mon nom: Joël ETTIEN, Kaloua, tu es où?, tu me faisais passer un message. Je suis là et je participerai à tes obsèques pour t’accompagner dignement à ta dernière demeure, mais saches que tu m’as marqué et Yohou était fière de toi. Mes larmes n’arrêteront jamais de couler quand j’écoute la chanson historique : « Batè Digbeu Glegbè » en plus tu ne m’as pas donné la signification. Hum. Pars en paix et surtout trouves un bon centre de santé pour qu’il te restaure ta santé afin que tu puisses poursuivre son art. Tu as rendu la culture ivoirienne en deuil à Paris.

Joël ETTIEN

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