rue vide en France à cause du virus coronaFICTIONS 

Diaspora: On ne produit rien dans la survie.

On ne produit pas dans la survie, c’est la vie qui inspire à la création. C’est au regard de certains valeureux artistes qui ont pris la lourde décision de venir se chercher dans l’hexagone et qui tournent en rond que nous inspire cette remarque.

En effet, la France ou l’Europe, l’Asie, les USA, ne sont pas propices à l’émergence des idées qui peuvent faire procréer. Ces lieux sont des endroits de survie et qui ne peuvent pas apporter des fruits pour ceux qui ont fait ce mauvais choix et qui les regrettent.

Nous prenons l’exemple de la France que nous connaissons le mieux. D’abord, le nom immigré sape le moral. Arriver en France, il faut au minimum plus de 5 ans pour tenter de se mettre à jour au regard de la législation française, c’est-à-dire avoir ses papiers, et pendant ce temps, on est amenés à travailler dans la clandestinité, ce qui use.  

Pour ceux qui sont restés au pays, ils seraient soit à leur deuxième ou troisième production et avec la floraison des médias, ils occupent le hit parade. Ceux qui sont dans le vent violent de l’aventure sont obligés de participer à des funérailles, des mariages, des anniversaires avec leurs vieilles chansons pour ne pas se faire oublier.

A quel moment l’immigré peut-il disposer d’un temps de concentration pour écrire des chansons ? Tôt le matin, ils doivent quitter leur domicile pour parfois faire des travaux de vigiles qui consistent à se tenir debout toute une journée. Ils rentrent à la maison tard le soir, aux environs de 23h. Dites-nous, pour un artiste, à quel moment il peut se disposer à composer des chansons ?

Ici, les africains immigrés ne vivent pas, ils survivent.

C’est pourquoi, ceux qui ont compris la leçon et qui sont retournés au pays, excellent et produisent. Nous citons des artistes comme Alpha Blondy, le groupe Magic Système, Siro et Yodé etc. L’inspiration se trouve au pays et nulle part ailleurs. Un capitaine hors de l’eau n’est plus un capitaine, il faut vivre dans l’eau pour vivre.

Un peintre ivoirien va peindre quoi en France et où se mettre pour travailler ? Ici, le système méprise des valeurs, c’est pourquoi il faut s’en méfier. Il y a aussi des vrais qui sont venus à l’aventure et qui ne peuvent plus retourner.

Pour un salaire de misère, certains artistes ont préféré vendre leur talent au marché de la survie que personne ne veut acheter. Ce courage qui les a animés de brader tous les biens pour se retrouver ici, qu’ils prennent ce même courage pour retourner car, le don que Dieu donne à chacun, il peut aussi le retirer. Si celui qui nous lit est dans ce cas, tout est en train de se reconstruire en Côte d’Ivoire et tout le monde a sa place.
                                                         

Joël ETTIEN
                          Directeur de publication: businessactuality.com

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