Droit de réponse

A la suite d’un article intitulé: “A quand la justice ivoirienne protégera les ivoiriens face aux multinationales françaises?”, la société française SCB citée dans le contenu de l’article, nous apporte un droit de réponse que nous publions comme tel.La SCB exploite un terrain d’une superficie de plusieurs centaines d’ha dans la zone de Tiassalé pour la production de bananes dessert. En 2018, M. John LOOTVOET, ressortissant belge, propriétaire du Refuge du Bandama, ayant pour projet initial de construire une habitation personnelle pour ses week-end et vacances a sollicité et obtenu de la SCB l’autorisation dans ce contexte, de s’appuyer sur le réseau électrique en vue d’effectuer les travaux de construction de sa résidence privée.Le projet de construction d’une résidence d’habitation personnelle a évolué en réceptif hôtelier en l’absence de tous documents légaux et sans que la SCB en soit informée. La SCB a appris via les réseaux sociaux et dans la presse que M. LOOTVOET exploitait leur résidence en hôtel en toute illégalité avec les risques sécuritaires et environnementaux que représente pour une exploitation agricole le passage réguliers de visiteurs ne se conformant pas aux règles d’hygiène et de sécurité bien connues dans le domaine agroindustriel, et maitrisées par ailleurs par M. LOOTVOET lui-même familier de ces règles compte tenu de sa formation et de son métier.Les vérifications effectuées par les géomètres de la SCB ont révélé que le Refuge du Bandama a empiété sur la parcelle que loue la SCB.Face à la fréquence des intrusions et compte tenu des risques environnementaux qui pèsent sur la plantation de bananes, la SCB a règlementé le passage aux clients du Refuge du Bandama via un protocole qui a été signé le 09 décembre 2021 ; la SCB ayant admis le principe du droit de passage au Refuge du Bandama en contrepartie du strict respect des règles d’hygiène et de sécurité imposées par le gouvernement ivoirien en raison des risques liés au Fusarium TR4 (maladie du bananier) et du COVID-19,etc. Face au non-respect délibéré et répété de ces règles énoncées ci-dessus par le propriétaire du Refuge du Bandama, la SCB a résilié le protocole par lettre datée du 22 février 2022.Les Propriétaires du Refuge du Bandama ont, contre toute attente, saisi le préfet de Tiassalé pour une médiation qui a abouti à une rencontre le 17 mars 2022 au cours de laquelle il a été demandé à la SCB d’accorder le passage aux clients du Refuge du Bandama. La SCB a répondu au Préfet par courrier daté du 22 mars 2022 en acceptant d’accorder un droit de passage à la condition que cette dernière se conforme aux règles de passage édictées par la SCB et régularise sa situation règlementaire.A ce jour, le couple LOOTVOET n’a produit à la SCB qu’un Agrément Technique et Professionnel N°0151/MINTOUR/CAB/DGU/SF/Sb délivré à Madame ASSOUA AFFOUE HYPPOLITE DELIMA épouse LOOTVOET émis par le Ministère du Tourisme en date du 17 octobre 2022. Cet agrément a été délivré pour autoriser Mme LOOTVOET à construire l’hôtel dans un délai de 2 ans et non pour l’exploiter. En clair aucune licence d’exploitation n’a été délivré aux propriétaires du Refuge qui ont pourtant déjà reçu plusieurs clients.Jusqu’à preuve du contraire, l’accès au Refuge n’est pas bloqué, pour le propriétaire, sa famille et ses invités.

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